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"On a plus de ressenti, on s'écoute plus": pourquoi les vacances nature connaissent un gros boum en Belgique

Pour les prochaines vacances, de nombreux Belges sont à la recherche de nature. Equipée d'une paire de chaussures de marche, et un bâton,  immersion dans l'écotourisme wallon. 

Une dernière photo, un dernier regard vers le Fondry des chiens pour Audrey et Jane. Tout droit venues de Nouvelle Calédonie, les deux voyageuses parcourent l’Europe à bord d’un van aménagé. Depuis quelques jours, elles se réveillent dans la nature au cœur d'un patrimoine vert qu’elles recherchent et qu’elles tentent de préserver durant leur voyage. "En van, on se rend plus compte de notre rapport à utiliser l'eau, l'énergie, les déchets, on essaie d'arriver sur un lieu 'sain' sans ordures et de repartir avec nos ordures", souligne Audrey. "Le fait de voyager et d'être au plus proche de la nature, on a plus de ressenti, donc on s'écoute plus", poursuit Jane. "Il y a aussi la notation de liberté: si on n'a pas envie d'être à un endroit, on part."

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Dans le secteur touristique wallon, un avant et un après covid est clairement constaté. Durant le confinement, les sites nature ont connu le parc Viroin Ermeton ont connu une forte hausse de la fréquentation. Corentin Levacq, responsable communication au parc naturel, le confirme. "Ça a peut-être fait prendre conscience aux touristes qu'il y avait plein de choses tout près de chez eux, qu'il n'était pas nécessaire d'aller en all in exclusive en Turquie…", analyse-t-il.

De nouveaux lieux développés

La Wallonie a récemment créé deux parcs nationaux. Ils ont un double but: favoriser la nature et promouvoir le tourisme. Comment concilier ces objectifs apparemment contradictoires ? "L'idée est de centraliser les nuisances sur certaines spots qui peuvent être aménagés, qui ont été amenagés et qui sont hors des zones naturelles les plus intéressantes, et de faire circuler les touristes à pieds, à vélo, ou à cheval...", poursuit Corentin Levacq. Le respect de l’environnement est donc aujourd’hui un argument pour attirer les touristes. 

Des hébérgements durables et labellisés 

Lily vient d’obtenir le label clé verte. Une certification internationale que lui amène Jane Barry et qui garantit à ses clients qu’ils logent dans un hébergement durable. "L'avantage pour les clients de se rendre dans un établissement certifié, c'est qu'ils peuvent utiliser des éco-chèques." 

Dans une maison d’hôte thématique située à Hastière. l’énergie provient en partie des panneaux solaires installés sur le toit. Les chambres sont équipées de triple vitrage et tout est fait pour limiter le gaspillage d’eau de façon ludique. Exemple avec un sablier de cinq minutes installé dans la douche qui est "devenu un jeu" pour les visiteurs qui essayent de faire en sorte de ce laver avant que la sablier ne s'écoule

Ici, une grande partie du petit-déjeuner est fait maison, à la carte pour éviter le gaspillage. Une démarche que Lily cultive depuis longtemps et qui séduit.  Lily Vernimmen, propriétaire d’une chambre d’Hôte à Hastière. Essayer de faire en sorte de ce laver avant que la sablier ne s'écoule en est même "devenu un jeu" Lily Vernimmen, la propriétaire.

"Ce label correspond aux attentes du public, un public qui est de plus en plus jeune", poursuit Lily Vernimmen. "On a pas mal de jeunes couples et ça fait vraiment partie de leurs critères." Une logique à l’opposé du tourisme de masse pratiqué ailleurs et qui est responsable, à lui seul, de 8% des émissions de gaz à effet de serre, dans le monde. 

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