Partager:
Une équipe internationale de recherche, dont fait partie la KU Leuven, a analysé l'empreinte chimique d'une étoile binaire grâce au grand réseau d'antennes millimétriques et submillimétriques de l'Atacama (Alma) au Chili, a annoncé mercredi l'université belge dans un communiqué. Cette étude sur le système stellaire binaire W Aquilae constitue une étape clé pour comprendre comment les compagnons stellaires, soit les planètes ou étoiles en orbite autour d'étoiles lointaines, changent la vie et la mort de leurs voisins les plus proches.
L'étoile binaire étudiée est plus connue sous le nom de W Aquilae. L'une des deux étoiles est une géante rouge et froide en train de mourir, qui se débarrasse alors de ses couches externes dans un vent stellaire. Ce vent stellaire se compose de molécules et de poussières. Les chercheurs ont découvert que certaines d'entre elles n'apparaissaient étonnamment que d'un seul côté de l'étoile. Ils savaient donc qu'une autre étoile, plus chaude, devait se trouver à proximité de celle en fin de vie.
"Repérer une molécule rare, c'est comme trouver un trou de serrure dans les façons cachées dont deux étoiles interagissent physiquement", a indiqué l'astronome à l'université louvaniste, Leen Decin. "Voici un exemple clair de la façon dont la chimie joue les détectives, en capturant l'essence même des mécanismes physiques en action."
Avant les travaux de cette équipe scientifique, on ne savait pas grand-chose sur cette étoile binaire, si ce n'est qu'elle mettait probablement des siècles à se mettre en orbite. La recherche a révélé que les deux étoiles passent extrêmement près l'une de l'autre. L'empreinte chimique, prononcée, démontre que l'orbite a une forme très elliptique et qu'il faut environ un millénaire pour accomplir un cycle.
Les résultats de l'étude ont été publiés mercredi dans la revue scientifique Nature Astronomy.