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L'interdiction de boire l'eau du robinet sur l'île de Groix (Morbihan), décidée jeudi, devrait se prolonger plusieurs jours mais l'approvisionnement en eau en bouteilles est assuré, y compris avec l'arrivée des touristes, ont affirmé vendredi les élus lors d'un point presse.
Des analyses effectuées sur le réservoir de l'île ont amené jeudi soir la préfecture et l'Agence régionale de santé (ARS) à interdire jusqu'à nouvel ordre de boire l'eau du robinet qui peut cependant toujours être utilisée pour la cuisine, la toilette ou la lessive.
Pour un retour à la normale, "on peut se projeter à fin de semaine prochaine mais on ne peut pas assurer qu'à cette date, ce sera résolu", a résumé lors de ce point presse Benjamin Richard, ingénieur sanitaire à l'ARS Bretagne, indiquant que de premières études sont déjà en cours.
"C'est un phénomène ponctuel, subit et inattendu (...) qui n'est pas en lien avec un éventuel problème de sécheresse", a-t-il dit, tout en écartant également un acte de malveillance.
Contrairement à l'an dernier, "le niveau d'eau sur l'île est tout à fait correct et la capacité (de la ressource en eau) quasiment totale", a appuyé le maire de Lorient et président de l'agglomération, Fabrice Loher.
Dans l'immédiat, le ravitaillement de l'île en bouteilles d'eau a déjà débuté. "On a transporté depuis hier soir (jeudi) un peu plus de 30 palettes (...) et on s'adaptera" aux besoins, a déclaré Régina Dutacq, directrice de la Compagnie Océane qui assure les liaisons maritimes entre l'île et le continent.
Outre les habitants à l'année, "on a fait le tour" des commerçants, campings, VVF (village de vacances) "pour connaître leurs besoins", a assuré le maire de Groix, Dominique Yvon, qui s'est refusé à céder au "catastrophisme". "A partir de mercredi, on devrait avoir un début de résultat", a-t-il ajouté.
Des analyses de l'eau ont révélé la présence, à un taux supérieur à la limite de qualité, de trihalométhane (THM), "des résidus de la chloration de l'eau(...) formés principalement par une réaction chimique entre le chlore et les matières organiques naturellement présentes dans les eaux de surface", ont précisé jeudi soir la préfecture et l'Ars dans un communiqué.