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La Bourse de Paris a fini dans le rouge mercredi à deux jours de la fin d'une mauvaise année pour les actions, qui laisse les investisseurs dans l'incertitude quant à l'impact d'une réouverture de la Chine sur l'inflation et la croissance économique.
L'indice vedette CAC 40 a reflué de 40,17 points, tombant à 6.510,49 points, après une ouverture en hausse timide. Mardi, il avait pris 0,70%, porté par l'annonce de la réouverture de la Chine après presque trois années de la politique sanitaire stricte du "zéro Covid".
La place parisienne affichait mercredi soir un recul de près de 9% depuis le début de l'année.
Dans un agenda économique quasiment vide et en l'absence de nombreux investisseurs en salles de marchés, comme de coutume entre les fêtes de fin d'année, les volumes d'échanges sont réduits cette semaine, ce qui amplifie les variations.
En dépit de la perspective d'une réouverture de la Chine, "on a un état des lieux qui reste morose sur l'économie, une inflation qui reste orientée dans le sens d'une augmentation des taux d'intérêt", a souligné Mikael Jacoby, responsable du courtage continental chez Oddo BHF.
"La seule chose qui pourrait contrecarrer la récession, c'est la croissance qui pourrait venir des consommateurs chinois", mais, selon lui, "l'effet ne va pas se voir tout de suite".
En outre, les investisseurs se demandent dans quelle mesure la réouverture de la Chine va pousser la demande pour les matières premières à la hausse et contribuer ainsi à accroître l'inflation, ce qui pourrait conduire à un resserrement monétaire encore plus agressif des banques centrales dans le monde, notamment en Europe, très dépendante du prix des matières premières.
Sur le marché obligataire, le taux français est resté au-dessus des 3%, seuil de clôture qu'il avait dépassé mardi pour la première fois depuis avril 2012.
La quasi-totalité des quarante valeurs composant le CAC 40 ont fini dans le rouge.