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La Bourse de Paris évoluait à la hausse (+0,64%) jeudi, tirée par le secteur technologique et les annonces, conformes aux attentes, de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi.
L'indice vedette CAC 40 prenait 45,65 points à 7.122,58 points vers 10H15. Depuis le début de la semaine, la place parisienne fait du surplace, attentiste avant les annonces des banques centrales.
Comme attendu, la banque centrale américaine a relevé mercredi de 25 points de base ses taux au jour le jour, une hausse moins vigoureuse que les précédentes.
On observe "le début de la désinflation", a déclaré le président de l'institution Jerome Powell, tout en prévenant qu'au moins deux autres hausses de taux étaient possibles cette année.
La Bourse de New York a salué ces annonces mercredi, notamment le secteur technologique, dont l'indice de référence, le Nasdaq, a bondi de 2%.
Jeudi c'est au tour de la Banque centrale européenne et de la Banque d'Angleterre (BoE) de se réunir pour statuer sur l'évolution de leurs politiques monétaires.
Les deux institutions devraient relever, selon toute attente, leurs taux d'intérêt d'un demi-point de pourcentage et les marchés surveilleront tout indice sur les prochaines étapes du resserrement du crédit.
"La question est de savoir si Christine Lagarde (présidente de la BCE) prévoit une nouvelle baisse de 50 points de base en mars", note Neil Wilson, analyste de Finalto.
A Francfort, le Conseil des gouverneurs de la BCE étudiera les derniers chiffres de l'inflation en zone euro, qui a reculé plus que prévu en janvier à 8,5% sur un an.
Mais cette amélioration est en trompe-l'oeil car l'inflation "sous-jacente" - hors énergie et alimentation - s'est en même temps maintenue à 5,2% et "devrait rester obstinément élevée en 2023", prévient Fritzi Köhler-Geib, cheffe économiste de la banque publique KfW.
"La BCE voudra voir beaucoup plus de preuves du ralentissement de l'inflation sous-jacente avant de faire une pause" dans ses hausses de taux, estime Neil Wilson.
Année record pour Publicis
Le géant mondial de la communication Publicis a réalisé en 2022 une "nouvelle année record", avec des ventes en hausse de 20% grâce aux investissements dans les données publicitaires et une profitabilité renforcée.
Son action grimpait de 5,71% à 70,28 euros. Les analystes d'Oddo BHF soulignent dans une note une croissance du chiffre d'affaire "meilleure qu’attendu", preuve de la "résilience du modèle de Publicis" malgré "un environnement économique toujours difficile".
Dassault Systèmes fait mieux que prévu
Le champion français des logiciels 3D pour les entreprises a vu son bénéfice net grimper de 20,4% en 2022, à 931,5 millions d'euros, avec un chiffre d'affaires en hausse de 17%, conforme à son objectif.
Les analystes saluent une croissance du chiffre d'affaires supérieur aux prévisions et des perspectives encourageantes. Le titre bondissait de 4,17% à 35,69 euros.
Vers un rapprochement Casino-Teract
Les deux entreprises présentes dans le secteur de la distribution alimentaire ont confirmé, mercredi après la clôture de la Bourse, avoir engagé des "discussions exploratoires" en vue d'un rapprochement des activités de distribution en France de Casino avec Teract.
L'action Casino progressait de 3,39% à 11,88 euros et Teract de 4,04% à 6,72 euros.