Partager:
La CSC s'est rassemblée mercredi pour ouvrir un nouveau "front juridique afin de défendre le droit de grève largement bafoué par Delhaize". Des délégués et affiliés du syndicat se sont retrouvés devant le Palais de Justice de Bruxelles, a constaté Belga, pour protester contre l'ordonnance du tribunal de première instance néerlandophone, qui a interdit les piquets de grève devant les magasins de la chaîne.
Cette décision, formulée à la demande de Delhaize, est jugée "antidémocratique" et "unilatérale" par Jean-François Libotte, secrétaire permanent à la CNE. "On estime que cette décision est contraire au droit de grève et à l'action collective", souligne-t-il. "Nous demandons que l'employeur revoie son plan et accepte de discuter d'alternatives à son projet de franchisation", ajoute M. Libotte, estimant que Delhaize est aujourd'hui dans l'incapacité d'entendre ses travailleurs et travailleuses.
La soixantaine de membres de la CSC présente sur place a ensuite assisté à l'audience du recours. "On espère que le juge entende le bien-fondé de nos arguments et annule l'ordonnance", ajoute M. Libotte, précisant qu'une confirmation du premier jugement ne changera pas la position de la CSC.
L'ordonnance, rendue le 31 mars, cible plus particulièrement les magasins et les dépôts de Bruxelles, du Brabant flamand et de Puurs (en province d'Anvers), entre le 1er et le 28 avril.
Mercredi, à l'issue de l'audience, les avocats de Delhaize ont demandé un délai supplémentaire. Le tribunal se penchera donc à nouveau sur le dossier vendredi matin. Il entendra les parties lors d'un débat de fond. La date du jugement finale est pour l'heure inconnue.
Début mars, Delhaize a annoncé vouloir franchiser l'ensemble de ses magasins, mais a rencontré une forte opposition de la part du personnel. Une réunion avec un conciliateur social est prévue le 18 avril.