Partager:
Une interdiction totale de la publicité pour les jeux de hasard n'est pas une solution pour lutter contre la dépendance au jeu, regrette l'Association des médias audiovisuels en Belgique (VIA) vendredi dans un communiqué, en réaction à un arrêté royal publié au début du mois de mars, et qui entrera en vigueur le 1er juin. D'après VIA, la décision a été prise sans consultation, ni de la Commission des jeux de hasard, ni du secteur des médias et du sport.
"Le réel problème se trouve dans le tsunami de prestataires illégaux, et de ceux qui ne respectent pas les balises mises en place pour lutter contre la dépendance", souligne la fédération. "Il faut s'attaquer à cette mafia du jeu, mais pas en refusant la possibilité de faire de la publicité aux sociétés travaillant dans les règles".
Selon VIA, l'interdiction va mener à "une compensation au travers de publicités en ligne, qui, elles, peuvent difficilement être régulées". L'association déplore également la perte financière que vont subir les médias belges suite à cette décision. VIA craint à cet égard que d'importantes compétitions sportives ne soient plus diffusées que de façon payante.
À la place d'une interdiction totale, la fédération propose de mettre en place un cadre d'auto-régulation, avec des règles de contenu et une offre juridiquement encadrée, sous la surveillance de la Commission des jeux de hasard et du Centre de la communication (anciennement, le Conseil de la publicité). Elle plaide en outre pour l'ajout de messages de prévention dans les spots publicitaires, et de campagnes de sensibilisation sur les risques liés à la surconsommation de jeux de hasard.
Le secteur du sport belge avait quant à lui déjà annoncé qu'il saisirait la justice pour contester cette interdiction totale.