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Le propriétaire de Go Sport, en redressement judiciaire, confirme vouloir rester aux commandes

Hermione People & Brands, société par laquelle l'homme d'affaires Michel Ohayon détient Go Sport, a pour "projet de présenter un plan de continuation de l'activité" de cette enseigne "dans le cadre" de son redressement judiciaire, a indiqué vendredi un porte-parole de la société à l'AFP, confirmant une information de Franceinfo.

Le tribunal de commerce de Grenoble avait placé le spécialiste des articles de sport en redressement judiciaire fin janvier, laissant aux éventuels candidats à la reprise du groupe jusqu'à vendredi 14H00 pour se faire connaître.

Go Sport emploie un peu plus de 2.000 salariés.

"HPB confirme son projet de présenter un plan de continuation de l'activité de Go Sport dans le cadre du redressement judiciaire de l'entreprise", a indiqué un porte-parole du groupe dans un message à l'AFP.

France Info puis Mediapart avaient révélé l'information vendredi en début de journée.

La veille, le directeur général de Go Sport, Patrick Puy, avait été révoqué par la maison mère Hermione People & Brands (HPB), deux mois après son arrivée, sans que HPB ne s'exprime sur les raisons de cette révocation.

Cité par France Info, Patrick Puy a déclaré, au sujet de Michel Ohayon: "il prétend que j'étais un frein à un plan de continuation".

Ces annonces interviennent alors que les candidats à la reprise pour le distributeur sportif, déficitaire depuis des années et racheté fin 2021 pour un euro symbolique par HPB, avaient jusqu'à vendredi 14h pour se faire connaître.

La chaîne de magasins de sport Intersport doit formuler une offre de reprise, a appris l'AFP jeudi de source proche du dossier confirmant une information des Echos, tandis que le nom du spécialiste britannique Sports Direct est également avancé.

Michel Ohayon se trouve actuellement en pleine tourmente entre difficultés financières et enquête judiciaire.

Une enquête a initialement été ouverte par le parquet de Grenoble pour "abus de bien social" au sein de Go Sport, mais a ensuite été élargie. Les infractions recherchées ont été étendues par le parquet de Paris à "l'escroquerie en bande organisée, le blanchiment habituel, la banqueroute et l'abus de bien social", avait précisé fin février le parquet de Grenoble, confirmant une information du Monde.

Selon le quotidien, l'enquête pourra ainsi être élargie à l'ensemble des sociétés de la Financière immobilière bordelaise (FIB), fonds d'investissement de l'homme d'affaires Michel Ohayon et sa branche distribution HPB (Hermione, People & Brands), maison mère de Go Sport.

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