Les syndicats et la direction de la compagnie aérienne Ryanair sont tombés d'accord sur une trêve de deux mois dans le conflit social impliquant les pilotes basés en Belgique, a indiqué le syndicat chrétien vendredi. "Un accord-cadre a été conclu lors d'une réunion de concertation au SPF Emploi", a déclaré le secrétaire permanent du syndicat ACV Puls, Hans Elsen. De son côté, la direction "s'est engagée à ne pas imposer de mesures unilatérales, par exemple en matière d'horaires de travail, pendant deux mois et à s'asseoir effectivement à la table des négociations", a ajouté M. Elsen. Un médiateur fédéral a par ailleurs été désigné pour assister aux futures concertations sociales.
Ryanair nous a appris depuis des années que le seul langage qu'ils comprennent, c'est le rapport de force
Selon le secrétaire général de la CNE, cela ne signifie toutefois pas qu'il n'y aura pas de grève durant deux mois. Voici les explications de Felipe Van Keirsbilck: "L'annonce selon laquelle il n'y aura pas de grève dans les deux mois à venir est prématurée. La vérité est que nous avons aujourd'hui, CNE et Puls, signé un protocole qui nous engage à négocier. Enfin, Ryanair accepte de négocier sérieusement uniquement parce qu'il y a eu des grèves cet été. Si les négociations se passent bien et qu'il y a des résultats qui correspondent à ce que les pilotes et personnel de cabine veulent, alors effectivement, nous ne ferons pas grève. Mais on connait Ryanair, on sait qu'ils sont habitués à rompre leur parole ou à faire des provocations gratuites. Donc il se pourrait qu'à un moment donné la négociation capote. Ce qu'il y a maintenant, c'est l'ouverture d'une négociation qui permettra peut-être d'éviter les grèves".
Le secrétaire général de la CNE prévient déjà du risque qui plane sur les discussions. "Si Ryanair ne vient pas aux réunions. Ou s'il sabote la négociation, ou s'il promet et ne tient pas les promesses, les grèves recommenceront. Ryanair nous a appris depuis maintenant des années que le seul langage qu'ils comprennent, c'est le rapport de force. Mais nous ne faisons pas grève pour le plaisir de faire la grève, nous cherchons un accord", déclare Felipe Van Keirsbilck.
Quatre actions ces derniers mois
Les pilotes de Ryanair basés en Belgique - principalement à l'aéroport de Charleroi - ont, au cours des deux derniers mois, débrayé quatre fois pendant deux jours, provoquant l'annulation de dizaines de vols.
Le conflit social porte notamment sur les salaires, les horaires de travail et les temps de repos. Les pilotes estiment notamment que les réductions de salaire concédées pendant la crise du coronavirus n'ont pas suffisamment été compensées. Plusieurs d'entre eux ont d'ailleurs introduit des plaintes.
En réponse, Ryanair s'est refusé à négocier une nouvelle convention collective sur les temps de repos tant que ces plaintes n'étaient pas retirées.
Ces grèves n'ont pas eu d'impact à l'aéroport de Bruxelles, la compagnie à bas coût n'y opérant qu'avec des équipages basés à l'étranger.
ben ils referont grève au moment des congés de Toussaint .......
Ray G