Partager:
La Bourse de New York a commencé le mois d'août essentiellement dans le rouge mardi au début d'une séance chargée en résultats de sociétés, certains en demi-teinte.
L'indice Dow Jones était stable (+0,02%), le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,76% et l'indice S&P 500 cédait 0,21% vers 14H30 GMT.
La veille, les indices avaient terminé juillet sur une hausse mensuelle de plus de 3%, cinquième mois positif d'affilée pour l'indice élargi S&P 500 et le Nasdaq.
Mais mardi, une remontée des rendements obligataires a refroidi les investisseurs. Les taux sur les bons du Trésor à dix ans grimpaient au-dessus de 4% contre 3,95% la veille.
"On dirait que le marché boursier est survendu à court terme et est programmé pour un recul", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.com.
"Un autre facteur à la baisse réside dans le comportement du bon à dix ans dont le rendement est remonté au-dessus de 4%", a-t-il ajouté, soulignant que cela provoquait "de l'anxiété par rapport aux valorisations élevées.
Les investisseurs se montrent aussi prudents dans leurs positions cette semaine dans l'attente d'indicateurs majeurs vendredi, ceux des créations d'emplois, du taux de chômage et de l'augmentation des rémunérations en juillet aux États-Unis.
Les analystes prévoient un marché du travail encore tendu avec 200.000 créations d'emplois en juillet contre 209.000 en juin.
La semaine est également très chargée en résultats d'entreprises, un tiers des compagnies du S&P 500 publiant leurs comptes durant ces cinq séances, notait pour sa part Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
A la cote, le titre des laboratoires Pfizer avançait de 0,49% alors que son chiffre d'affaires a reculé plus que prévu au deuxième trimestre du fait de la baisse des besoins en vaccins et traitements contre le Covid-19.
Le géant pharmaceutique a également abaissé ses prévisions de chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'année et table maintenant sur une fourchette resserrée, comprise entre 67 et 70 milliards de dollars, contre 67 à 71 précédemment.
Le géant des engins de chantiers Caterpillar s'envolait de 7,10% ce qui soutenait le Dow Jones dans le vert. Le groupe a annoncé un quasi-doublement de son bénéfice net, profitant d'une hausse des prix comme des volumes qui ont entraîné un bond de 22 du chiffre d'affaires.
Mais Caterpillar, qui est un groupe considéré comme un baromètre de la santé de l'économie mondiale, a prévenu que ses ventes et ses marges opérationnelles étaient en diminution pour le troisième trimestre.
Sur le Nasdaq, Uber plongeait de presque 5% malgré un bénéfice plus fort que prévu au deuxième trimestre pour la plateforme de réservation de véhicules avec chauffeur et livreur de repas.
Mais ce bénéfice de 394 millions de dollars contre une perte de 713 millions un an avant est surtout du à l'appréciation comptable de ses participations dans des start-up et moins à son activité propre.
Le chiffre d'affaires est resté en deçà des prévisions des analystes à 9,2 milliards de dollars.
Après la clôture, la chaîne de cafés Starbucks (-0,21%) publiera ses résultats. La grosse journée sera pour jeudi avec Apple (-0,44%) et Amazon (-1,44%) notamment.
Du côté des données macro-économiques, l'indice ISM d'activité manufacturière aux États-Unis pour juillet a déçu. A 46,4% contre 46% le mois d'avant, cela représente certes une contraction moins forte qu'en juin, mais c'est moins bien qu'attendu alors que les analystes misaient sur 46,9%.
"La récente remontée des rendements sur les bons du Trésor à dix ans au-dessus de 4%" qui influence le coût des prêts à moyen et long terme, "suggère qu'un rebond soutenu de la croissance de l'activité industrielle est peu probable", a estimé Andrew Hunter de Capital Economics.