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Charles III défend la solidarité avec l'Ukraine face à la Russie

Charles III a appelé mercredi soir à défendre les valeurs démocratiques et loué la solidarité avec l'Ukraine pour défendre la "liberté" contre "l'agression" russe, en entamant une visite d'Etat en Allemagne, sa première en tant que roi à l'étranger.

Le Royaume-Uni et l'Allemagne se tiennent "côte à côte pour protéger et faire progresser (leurs) valeurs démocratiques partagées", a-t-il dit dans un discours à Berlin, au château de Bellevue où le chef de l'Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier, donnait un dîner en son honneur.

Ce combat "est incarné par le fait que nous sommes ensemble aux côtés de l'Ukraine pour la défense de la liberté et de la souveraineté face à une agression non provoquée", a ajouté le monarque britannique.

"L'Allemagne et le Royaume-Uni sont aujourd'hui, également sur le plan militaire, les deux plus grands soutiens de l'Ukraine en Europe", lui a fait écho le chef de l'Etat allemand, évoquant une invasion russe qui a ravivé lui "les souvenirs des pires moments" de l'histoire de l'Europe.

Le dîner a clos la première journée de la visite du souverain, après une cérémonie inédite au pied de la porte de Brandebourg, un monument emblématique qui fut aussi un symbole de la partition de Berlin pendant trois décennies.

- "Nouveau chapitre" -

M. Steinmeier a célébré un "nouveau chapitre" dans les relations entre les deux pays après le Brexit.

"Aujourd'hui, six ans après que le Royaume-Uni a commencé à quitter l'Union européenne, nous ouvrons un nouveau chapitre dans nos relations", a-t-il déclaré en accueillant le roi et son épouse Camilla au château de Bellevue.

Le couple restera trois jours en Allemagne.

A l'origine, il aurait dû auparavant se rendre en France mais ce voyage a été annulé en raison des troubles sociaux liés à la réforme des retraites dans ce pays.

A l'aéroport international de la capitale allemande, Charles III et la reine consort ont été accueillis par 21 salves, le survol de deux Eurofighter et une haie d'honneur militaire.

Après des heures d'attente dans la matinée, des centaines de fans des Windsor ou de simples curieux ont pu voir de près le couple royal, qui a serré beaucoup de mains.

"On a adoré" la cérémonie, déclare Kathy Robertson, 63 ans, une Anglaise qui vit depuis 43 ans en Allemagne. "La reine était très belle".

Pour Janis Aritis, un étudiant de 22 ans, le moment est émouvant : "ce n'est pas la même chose que lorsque c'était la reine. Il représente une nouvelle époque, une nouvelle ère".

La célèbre avenue Unter den Linden était pavoisée aux couleurs britanniques pour une visite qui se veut une occasion solennelle de célébrer les relations d'amitié entre les deux pays.

Le séjour est marqué par le thème de l'écologie, dont l'ex-Prince Charles s'est fait le chantre Outre-Manche.

Charles, 74 ans, engagé de longue date en faveur de la protection de l'environnement, a participé au château de Bellevue à une réception consacrée aux défis climatiques.

Vendredi, pour la dernière journée de son voyage en Allemagne, il ira prendre connaissance d'un projet de production d'énergie renouvelable dans la ville portuaire de Hambourg.

- Discours au Bundestag -

Le programme à Berlin se poursuivra jeudi, avec comme temps fort un discours de Charles III au Bundestag.

Le monarque doit aussi s'entretenir avec le chancelier Olaf Scholz, rencontrer des réfugiés ukrainiens et visiter une ferme biologique.

Ce ne sera pas la première fois que Charles se retrouvera au pupitre de la chambre basse allemande.

En novembre 2020, alors qu'il n'était encore que le prince héritier, il s'était adressé aux législateurs allemands à l'occasion du jour du Souvenir, dans un geste hautement symbolique marquant la réconciliation d'après-guerre entre le Royaume-Uni et l'Allemagne.

Sa visite la plus marquante remonte à 1965, dans un Berlin partagé par le mur.

Elle est perçue comme le moment qui a scellé la réconciliation entre les deux pays après la Deuxième Guerre mondiale.

Le dernier déplacement de la reine Elizabeth II en Allemagne, en 2015, du temps de la chancelière Angela Merkel, y avait déclenché un vif enthousiasme.

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