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L'avocate générale a requis des peines de 28 ans de réclusion à l'encontre de Mélissa Sauvage et Fabrice Duchesne et de 22 ans à l'encontre de Renaud Dessart, reconnus mardi coupables du meurtre d'Antoine Marchal commis le 31 août 2020 à Bomal.
L'avocate générale Muriel Seret pointe "la gravité extrême des faits commis avec froideur", le "manque de respect pour la vie et l'intégrité humaine" et "la souffrance qu'Antoine Marchal a dû endurer un long moment". La magistrate craint un risque de récidive. "L'expert a dit qu'ils avaient tous des traits antisociaux. Ces personnes sont cabossées par la vie. Mais cela rend les gens plus dangereux."
Le ministère public réserve ses réquisitions les plus sévères pour Mélissa Sauvage, "l'instigatrice de cette expédition punitive à l'égard de son père" et Fabrice Duchesne, "animé par le lucre" et présenté comme l'accusé ayant porté les coups mortels. Le parquet retient toutefois des circonstances atténuantes pour la fille d'Antoine Marchal - le manque de repères avec lequel elle a grandi, le fait qu'elle a été rapidement livrée à elle-même et qu'elle est devenue mère très jeune - et Fabrice Duchesne - son parcours de vie difficile marqué par la violence et la précarité, ainsi que les excuses présentées à l'audience.
Quant à Renaud Dessart, le ministère public a rappelé son "rôle de justicier". "Sans son amour pour Mélissa Sauvage, il n'aurait probablement pas été présent." Si la magistrate du parquet pointe la difficulté de l'accusé à s'autoréguler et son impulsivité, elle relève aussi sa prise de conscience et sa reconnaissance des faits ayant permis de faire évoluer l'enquête et son souhait de prendre ses responsabilités.
Le parquet requiert aussi 18 mois de prison avec sursis pour Cédric Tarantini, reconnu coupable du recel d'un GPS.