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L'ex-vice présidente du Parlement européen Eva Kaili affirme qu'elle ne retournera pas en Grèce avant d'avoir été blanchie dans l'affaire dite du "Qatargate".
"Si je ne parviens pas à convaincre la justice belge de mon innocence, je ne retournerai jamais dans mon pays d'origine", a déclaré Mme Kaili à l'hebdomadaire athénien To Vima samedi.
Dernière suspecte encore incarcérée dans le cadre de l'enquête pour corruption qui a ébranlé le Parlement européen, Eva Kaili a été remise en liberté sous bracelet électronique vendredi, au lendemain de la libération de l'eurodéputé belge Marc Tarabella et de l'ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, sous les mêmes conditions. Arrêtée et emprisonnée le 9 décembre, elle aura passé un peu plus de quatre mois en prison.
L'élue grecque est soupçonnée, avec d'autres protagonistes, d'avoir intercédé en faveur du Qatar et du Maroc dans des décisions du Parlement européen depuis plusieurs années, moyennant des versements d'argent.
Le Qatar et le Maroc nient cependant toute malversation.
"Je n'avouerai jamais avoir trahi les gens qui ont voté pour moi", a ajouté la politicienne.
Cette dernière a passé sa première nuit en résidence surveillée, en compagnie de sa fille, dans son appartement de Bruxelles, a précisé son avocat Michalis Dimitrakopoulos à la chaîne d'information athénienne Skai, depuis Bruxelles samedi matin.
Eva Kaili "veut retourner aux réunions du Parlement européen [après la fin de la procédure judiciaire]", a ponctué l'avocat.