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La Chine n'a pas encore "franchi la ligne" consistant à livrer des armes létales à la Russie en pleine guerre en Ukraine, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
"À ce jour, nous ne les avons pas vus franchir cette ligne", a déclaré le secrétaire d'État américain en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.
Depuis plusieurs semaines, la diplomatie américaine exerce une intense pression diplomatique sur la Chine afin d'éviter qu'elle ne livre des équipements militaires importants à Moscou, embourbé dans le conflit en Ukraine.
Mi-février, Washington a fait savoir que la Chine envisageait une telle option, et il a été fait état de petites cargaisons envoyées par des entreprises chinoises à Moscou.
Et, lors d'une visite de deux jours en Russie, le président Xi Jinping a réitéré son appel à des négociations de paix pour le conflit en Ukraine, une solution qui inquiète Washington, craignant qu'il n'avantage militairement la Russie.
"Je pense que le soutien diplomatique, politique, et dans une certaine mesure, matériel (de la Chine) à la Russie va bien sûr contre notre intérêt de voir cette guerre s'achever", a déclaré Antony Blinken au Congrès.
Le secrétaire d'État a aussi encouragé tout pays qui recevrait Vladimir Poutine sur son sol à en profiter pour l'extrader, à la suite du mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI).
"Je pense que ceux qui sont membres de la Cour et qui ont des obligations doivent remplir ces obligations", a-t-il déclaré, répondant à la question de savoir si les États-Unis arrêteraient Vladimir Poutine s'il se rendait sur le sol américain. Les États-Unis ne sont pas membres de la CPI.