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Le mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale de La Haye (CPI) à l'encontre du président russe, Vladimir Poutine, restera valable même si la guerre de la Russie contre l'Ukraine prend fin. "Il n'y a pas de prescription pour les crimes de guerre", a expliqué lundi le procureur général de la CPI, Karim Khan, au micro de la BBC Radio.
Ce dernier met en exergue la supposée responsabilité de Vladimir Poutine dans les crimes de guerre perpétrés en Ukraine depuis l'invasion de ce pays par la Russie. Les mandats d'arrêt contre le chef d'État et sa commissaire aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova, resteront donc suspendus au-dessus de leur tête jusqu'à la fin de leur vie, a-t-il déclaré. "À moins qu'ils ne comparaissent devant les juges indépendants de la Cour et que ceux-ci décident d'abandonner les charges."
Les mandats d'arrêt ont essentiellement une portée symbolique. Un procès semble exclu pour l'instant.
L'avocat britannique et procureur général dans le procès de l'ancien dirigeant serbe, Slobodan Milosevic, à La Haye a affirmé aux journalistes de Sky News qu'à cause du mandat d'arrêt à son adresse, Vladimir Poutine est devenu un criminel recherché. "Cette étiquette lui restera collée à la peau pour le reste de sa vie, à moins qu'il ne soit jugé et acquitté ou, ce qui est presque impensable, que la CPI ne retire le mandat d'arrêt", a-t-il expliqué. "Le mandat d'arrêt est une étape très, très importante et très encourageante", estime-t-il.