Partager:
La cour d'appel de Bruxelles rendra sa décision le 14 mars au plus tard concernant la demande de récuser le juge d'instruction Michel Claise, déposée par la défense de Marc Tarabella, dans l'enquête sur des faits présumés de corruption au sein du Parlement européen. Les débats se sont déroulés mardi devant la cour, à huis clos.
L'avocat de l'eurodéputé belge Marc Tarabella avait déposé une requête en récusation du juge d'instruction Michel Claise. Mais ce dernier avait considéré qu'il n'avait pas à se déporter de son enquête. La demande a dès lors été envoyée à la cour d'appel. Celle-ci a entendu les arguments des uns et des autres mardi, lors d'une audience à huis clos, et rendra sa décision au plus tard le 14 mars, ont indiqué le parquet fédéral et la défense de Marc Tarabella.
Ce dernier est inculpé dans une enquête pour des faits de corruption présumés au sein du Parlement européen. Certains députés et d'autres personnes gravitant autour de l'institution auraient perçu d'importantes sommes d'argent afin de favoriser des décisions profitables au Qatar. Les investigations sont menées, pour le parquet fédéral, par le juge d'instruction Michel Claise. Le magistrat a inculpé l'eurodéputé, ainsi que plusieurs autres personnes, et l'a placé sous mandat d'arrêt. Ce mandat a été confirmé par la chambre des mises en accusation il y a quelques jours.
Selon Me Maxime Töller, l'avocat de Marc Tarabella, le juge a violé la présomption d'innocence dans la rédaction du mandat d'arrêt, laissant apparaître son sentiment que l'eurodéputé est coupable. "Il semble accepter que les accusations portées contre mon client sont avérées, alors qu'il doit mener l'enquête à charge et à décharge. Il n'y a pas d'utilisation du conditionnel", a notamment déclaré Me Töller, qui affirme que Marc Tarabella est innocent.