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L'Arménie met fin à la présence de gardes-frontières russes à l'aéroport d'Erevan

L'Arménie a annoncé jeudi qu'elle n'avait plus besoin des gardes-frontières russes jusque-là déployés à l'aéroport international de sa capitale Erevan, nouveau signe de son éloignement croissant vis-à-vis de Moscou, ancienne puissance tutélaire de l'époque soviétique.

La Russie était chargée du contrôle des frontières à l'aéroport de Zvartnots en vertu d'un accord datant de 1992 et concernant également les frontières avec la Turquie et l'Iran.

À l'époque, l'Arménie devenue indépendante avec l'explosion de l'URSS en 1991, ne disposait pas de ses propres gardes-frontières.

Mais, selon le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoïan, "l'Arménie a désormais les capacités institutionnelles nécessaires pour assurer le contrôle des frontières" à l'aéroport.

"Nous avons informé la Russie que (son) aide n'était plus nécessaire pour effectuer le contrôle des frontières à l'aéroport de Zvartnots", a-t-il indiqué.

Cette décision ne concerne toutefois pas les gardes-frontières russes positionnés à des postes frontaliers.

Fin février, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait annoncé que son pays gelait "en pratique" sa participation à une alliance militaire avec la Russie, l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).

L'Arménie et la Russie sont traditionnellement proches mais leurs relations tournent à l'aigre depuis la reprise militaire par l'Azerbaïdjan de l'enclave séparatiste du Haut-Karabakh, jusqu'alors majoritairement peuplée d'Arméniens, en septembre 2023.

Erevan, qui reproche à Moscou de n'avoir rien fait pour empêcher cette offensive éclair, avait déjà boycotté un sommet de l'alliance en novembre dernier, estimant que "les actions de l'OTSC (n'étaient) pas alignées avec les intérêts de l'Arménie".

L'Arménie a ces derniers mois accéléré son rapprochement avec des partenaires occidentaux, États-Unis et France en tête.

Par ailleurs, l'adhésion de l'Arménie à la Cour pénale internationale a attisé les tensions avec Moscou, Erevan étant désormais tenu d'arrêter le président russe Vladimir Poutine, visé par un mandat d'arrêt, s'il venait à se rendre dans le pays.

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