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Des organisations de jeunesse ont appelé à un rassemblement contre l'extrême droite lundi soir place de la République à Paris, au lendemain des élections européennes, après une mobilisation plus tôt dans la journée devant le lycée Henri IV.
"La jeunesse emmerde le Front national", indique l'appel à manifester à 20H00 place de la République, qui circule sur les réseaux sociaux. Il a été lancé à l'initiative du syndicat étudiant L'Union étudiante et relayé par l'USL (Union syndicale lycéenne), Les Jeunes écologistes, Les Jeunes insoumis, Les Jeunes générations ou L'Unef, a indiqué à l'AFP la porte-parole de L'Union étudiante Eléonore Schmitt.
"L'idée, c'est d'appeler à se rassembler pour montrer que la jeunesse refuse ce qui s’est déroulé déjà hier avec les résultats des élections européennes", a-t-elle souligné.
"Pour nous, il y a besoin d’un sursaut unitaire, populaire. On se dit que c'est notre rôle aussi de prendre toute notre part de responsabilité pour proposer aussi des cadres d’organisation à toutes celles et tous ceux qui sont révoltés", a-t-elle ajouté. "C'est important de pouvoir mobiliser, structurer la jeunesse".
D'autres rassemblements sont prévus dans des grandes villes de France comme à Marseille ou Lille.
La CGT a appelé aussi lundi dans un communiqué "le monde du travail à se syndiquer, à s’organiser, à participer à toutes les initiatives de mobilisation contre l'extrême droite et contre la politique d’Emmanuel Macron, en commençant par l'appel des organisations de jeunesse à se rassembler dès ce lundi soir".
Lundi matin, une centaine de jeunes s'étaient déjà rassemblés devant le prestigieux lycée Henri IV à Paris contre l'extrême droite, à trois semaines des législatives anticipées annoncées par Emmanuel Macron, a constaté l'AFP.
"Pas de quartier pour les fachos" ou "La jeunesse emmerde toujours le FN", pouvait-on lire sur des pancartes devant ce lycée du Ve arrondissement de la capitale, où ces jeunes, majoritairement des élèves de l'établissement, s'étaient massés devant l'entrée principale sans pour autant empêcher les entrées, possibles par une autre porte.
"On est ici pour dire qu'on est contre la réussite du RN, contre cette décision de dissolution prise par Macron qui est dangereuse", a indiqué à l'AFP Yassine, 17 ans, élève en première.
Pour Aya, 17 ans, en première aussi dans cet établissement, "c'est important de montrer qu'Henri IV se bat aussi contre le Rassemblement national", dont la liste, emmenée par Jordan Bardella, est arrivée en tête dimanche avec 31,37 % des voix. "C'est le lycée de Macron, on veut lui dire qu'on n'est quand même pas d'accord avec lui."