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Détention d'un policier: pour Borne, "la justice doit pouvoir faire sereinement son travail"

La Première ministre Elisabeth Borne a insisté mardi sur "la nécessité que la justice puisse faire son travail sereinement" après la polémique sur l'incarcération d'un policier à Marseille.

Niant toute divergence sur le sujet entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et Emmanuel Macron, la cheffe du gouvernent, en déplacement au Havre, a assuré: "tout le monde dit la même chose".

"A la fois soyons attentifs à la difficulté de la mission des policiers - et je pense qu'il est important de leur rendre hommage pour le travail, l'engagement exceptionnel qu'ils ont montrés à l'occasion des violences urbaines - et par ailleurs il y a la justice qui doit pouvoir faire son travail, c'est ce qu'elle fait", a-t-elle expliqué, au côté de l'ancien Premier Ministre et maire du Havre Edouard Philippe.

"C’est une blague", a réagi le patron du PS Olivier Faure sur Twitter. "+La justice doit pouvoir faire sereinement son travail+. Comment, quand au bout de deux jours il n’y a toujours personne pour +commenter+ et sanctionner une hiérarchie policière qui entend s’affranchir des principes républicains?", a-t-il demandé.

Pour Jean-Luc Mélenchon, la cheffe du gouvernement "apporte son soutien à des factieux. La peur est mauvaise conseillère".

Le soutien apporté par le directeur général de la police, Frédéric Veaux, à la mobilisation contre l'incarcération d'un agent de la BAC de Marseille dans le cadre d'une enquête sur des violences policières a suscité l'indignation des magistrats et de la classe politique, poussant l'exécutif à réagir.

Depuis la Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron s'est refusé à commenter les propos du patron de la police. Il a cependant dit comprendre "l'émotion" des policiers, avant de lâcher: "nul en République n'est au-dessus de la loi".

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