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En Syrie, quelques jours après la chute de Bachar al-Assad, de nombreuses questions se posent sur l'avenir et la stabilité de la région. Parmi elles, il y en a une qui nous concerne directement, puisqu'il s'agit du sort des djihadistes belges de l'État islamique qui sont détenus dans la zone contrôlée par les Kurdes.
Des tentes à perte de vue, c'est la vue proposée dans le camp de Al-Hol, en Syrie. C'est là, entre autres, que sont retenus une vingtaine de Belges partis rejoindre à l'époque les rangs du groupe terroriste État islamique.
Ce site se situe dans le nord-est de la Syrie, pas loin de la Turquie. Un camp et une région sous contrôle militaire des Kurdes. Des Kurdes qui pourraient devoir retirer des hommes et affaiblir leur surveillance s'ils devaient faire face à des menaces plus importantes venant des Turcs au nord ou du nouveau pouvoir en place à Damas.
C'est ce risque que met en lumière aujourd'hui le patron de l'OCAM dans les colonnes du journal Le Soir. "Tôt ou tard, ces prisonniers sortiront et j'ai peu d'espoir que ça se termine de façon contrôlée", estime Gert Vercauteren. "Je crains plutôt que ces personnes disparaissent des radars. Certaines d'entre elles pourraient vouloir revenir en Belgique, peut-être clandestinement. Parmi celles-ci, un petit nombre pourrait nourrir des intentions terroristes".
Parmi les Belges enfermés dans ces camps, des femmes et des enfants, mais aussi 13 hommes considérés comme des cas plus problématiques. "L'option privilégiée serait qu'ils soient jugés pour leurs crimes sur place. Mais s'il n'y a toujours pas de perspective en ce sens, notre état de droit et les pays européens en général ne peuvent pas se résoudre à laisser ces gens ad vitam æternam dans ces prisons".
Le directeur de l'OCAM affirme que ceux et celles qui ont déjà fait l'objet d'un retour en Belgique depuis 2015 ont été correctement suivis. Pour le passage, cet avertissement est adressé à ceux et celles qui négocient notre futur gouvernement fédéral.