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Le numéro 2 des Républicains François-Xavier Bellamy a estimé lundi que la convention citoyenne sur la fin de vie, qui s'est dite favorable dimanche à une évolution vers une aide active à mourir, "ne représente qu'elle-même".
La convention citoyenne "tourne en rond et produit des conclusions qui n'engagent pas notre démocratie", a estimé l'eurodéputé sur Sud Radio, en rappelant que 13 associations représentant "800.000 soignants" ont dénoncé jeudi dans une tribune "une rupture éthique fondamentale, mais aussi une transformation complète de tout l'univers des soins".
En effet, selon M. Bellamy, "le jour où vous avez la possibilité de mourir plutôt que de continuer le parcours de soins, (...) les questions se posent à vous d'une manière complètement différente: vis-à-vis de votre famille, est-ce que je ne vais pas être un poids, vis-à-vis de votre entourage, vis-à-vis des médecins eux-mêmes..."
"Opposé à l'euthanasie", M. Bellamy a aussi soulevé "une réticence de principe sur ces conventions citoyennes".
"On avait tiré des gens au sort après les gilets jaunes en se disant qu'on allait avoir une vraie représentation populaire, (...) ce qui est une manière de démagogie populiste absolument scandaleuse", a ajouté le numéro 2 de LR pour qui "le lieu des débats est d'abord le Parlement".
Les quelque 180 participants à la convention citoyenne sur la fin de vie ont estimé dimanche, à 75%, que l'accès à l'aide active à mourir devait être ouvert, et à 56% que cela devait concerner aussi les mineurs.
Interrogé sur la décision du président de LR de démettre de ses fonctions Aurélien Pradié, l'autre vice-président exécutif, M. Bellamy a estimé qu'Eric Ciotti avait fait "un choix de clarification" et de "cohérence" pour "assurer la clarté de la ligne de notre famille politique".
"Nous ne suivons pas les macronistes" mais "nous n'allons pas renier ce que nous avons dit pendant des années au motif que c'est Emmanuel Macron qui finit par dire la même chose que nous" sur les retraites, a-t-il ajouté.