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Immigration: la demande LR d'une rencontre avec Macron est "légitime", juge Bayrou

Le président du MoDem François Bayrou a estimé dimanche que la demande du chef de LR Eric Ciotti de rencontrer Emmanuel Macron sur le sujet de l'immigration était "légitime".

"Le président des Républicains demande à être reçu par le président de la République pour discuter, c'est légitime", a déclaré M. Bayrou à Europe 1-Les Echos-Cnews. M. Ciotti a demandé "solennellement" à Emmanuel Macron samedi cette rencontre, pour ne pas se laisser "embobiner dans un énième scénario à l'eau tiède".

Les Républicains ont déposé deux propositions de loi sur l'immigration, à la ligne très dure, face à un gouvernement qui espère un compromis autour de son futur projet de loi. Ils prévoient notamment la possibilité de déroger à la primauté des traités et du droit européen.

Mais selon M. Bayrou, "cela ne se fera pas, parce que sans ça, les autres vont sortir des traités européens à notre détriment".

Cependant, les propositions LR ne sont "pas de la démagogie", considère l'allié d'Emmanuel Macron. "Les Républicains, les socialistes essaient difficilement de trouver un chemin", selon lui.

Interrogé en outre sur la proposition de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe de remettre en cause l'accord de 1968 avec l'Algérie, M. Bayrou a répondu que "l'idée qu'on focalise sur l'Algérie tous les problèmes que nous avons est une idée à discuter".

L'accord de 1968 organise l'entrée, le séjour et l'emploi des Algériens en France, selon des règles dérogatoires au droit commun. Sur certains points, les Algériens sont favorisés par rapport aux autres étrangers (notamment en matière de regroupement familial), sur d'autres ils sont perdants (notamment pour les étudiants).

Toutefois, "il y a des responsables algériens qui pensent que ces accords ne sont pas bons", a relevé M. Bayrou. Le dirigeant centriste appelle donc à "reprendre la totalité de nos relations avec l'Algérie, avec le Maroc aussi" et "avec des pays africains".

"Ce que nous n'avons pas défini aujourd'hui, c'est le cadre" fixant en matière migratoire "qui est admis à venir et les obligations" à remplir, a-t-il souligné.

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