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"J'avais un projet, il tombe à l'eau": des élèves de 7e enterrent symboliquement leur année de qualification

Ce mercredi, professeurs et élèves se sont mobilisés. 500 élèves et professeurs issus d'au moins 6 écoles ont défilé dans les rues de Namur ce mercredi matin jusqu'aux portes du Parlement wallon. D'autres actions ont été menées localement. À Gembloux, par exemple, élèves et professeurs de l'Institut Technique Horticole ont enterré symboliquement leur 7e année de qualification. 

Une marche funèbre a eu lieu ce mercredi pour rendre hommage, une dernière fois, à la 7e année de technique de qualification."Aujourd'hui, nous pleurons la fin de cette option. Il nous reste à lui souhaiter de reposer en paix. Les économies ont eu raison de toi et de ta sagesse. Adieu.", déclare un élève de cette option.  

J'avais un projet

En déposant des fleurs sur un cercueil et en brûlant leur certificat, symboliquement, ces élèves marquent leur désaccord envers la nouvelle réforme. C'est le cas de Thomas, actuellement en 6e année de qualification. "Moi, je suis arrivé ici en première et j'ai toujours voulu faire la 7e aménagement parce que j'avais un projet de reprendre l'entreprise de mon papa. Et à cause de ça, je vais être bloqué."

Ce sera beaucoup plus long, cher et compliqué

Dans cette école, 74 élèves sont pris au dépourvu. Alors qu'ils sont en fin de cursus, ils sont renvoyés vers l'enseignement pour adultes. "Je vais devoir aller en IFAPME, mais ça prend 2 à 3 ans, ce qui sera beaucoup plus long, beaucoup plus cher et donc beaucoup plus compliqué."

Si cette option est supprimée, c'est pour faire des économies, d'après le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, une mesure que le personnel enseignant ne comprend pas. "Combien d'anciens élèves, j'ai dans mon entourage qui travaille, qui sont maintenant chefs d'entreprise, entrepreneurs, indépendants, qui font vivre vraiment, je dirais, tout un secteur. Je pense que couper la formation à ces jeunes, c'est couper la possibilité d'avoir des gens qui travaillent.", explique Sébastien Jandrain, professeur de sylviculture. 

La réforme prévoit aussi une réduction des équivalents en temps-plein, c'est-à-dire moins de professeurs et la suppression d'une série d'options.

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