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Ouverte le 9 juillet pour recherche des causes de disparition inquiétante, l'enquête sur la disparition du petit Emile, deux ans et demi, dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence, a basculé lundi sous le régime de l'enquête préliminaire, a indiqué le parquet de Digne.
Ce changement de régime de l'enquête, conduite pendant huit jours en flagrance, est "purement automatique", a précisé le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon, en soulignant que cela ne prive les enquêteurs d'aucun outil d'investigation, que ce soit les perquisitions ou les saisies.
Si le régime de l'enquête a donc changé, la période de huit fois 24 heures autorisée pour l'enquête de flagrance étant écoulée, celle-ci ne change par contre pas de nature, aucun élément durant ce long week-end n'ayant permis de la faire évoluer vers l'hypothèse d'un homicide ou d'un enlèvement par exemple, a souligné le procureur de Digne.
L'ouverture d'une information judiciaire, avec la saisine d'un juge d'instruction, "est une possibilité bien sûr, c'est une perspective logique", ajoute-t-on de source proche de l'enquête: "Mais pour cela il faut des éléments permettant d'envisager une infraction pénale, c'est encore trop tôt".
Aperçu pour la dernière fois le samedi 8 juillet, à 17h15, dans une ruelle du hameau du Haut-Vernet, 25 habitants, sur les flancs du massif des Trois Evêchés, où il venait d'arriver pour les vacances d'été chez ses grands-parents maternels, Emile est donc toujours introuvable lundi. Et rien ne permet d'expliquer sa disparition.
De source proche de l'enquête, plusieurs "levées de doutes" ont été faites ce week-end, comme cette odeur suspecte décelée près du hameau, ou ce feu signalé en altitude près d'une cabane d'alpage.