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"Désolés pour la Coupe du monde", et "pour le Brexit" : Emmanuel Macron a été rattrapé par l'actualité du foot lors d'une visite mercredi sur le site archéologique jordanien de Jerash, la "Pompéi du Moyen-Orient", le jour de ses 45 ans.
"Sorry for the Worldcup", lui a lancé une touriste anglaise, médusée de le croiser au détour d'une allée, avant de lui demander un selfie.
"Je suis désolé pour le Brexit. We didn't want it, many of us (beaucoup d'entre nous ne le voulaient pas)", a affirmé un autre touriste britannique, quelques mètres plus loin.
Le chef de l'Etat a aussi échangé avec des Français, tout aussi interloqués de le rencontrer là. "Je vais voir le roi (Abdallah II) et puis je file. Bonnes fêtes de fin d'année", a-t-il dit à un groupe venu de Carcassonne avec qui il a aussi posé pour la photo.
Sous un beau soleil d'hiver, le président a fait le tour du site, accompagné d'une archéologue française responsable de fouilles et de travaux de restauration.
Le site, qui s'étend de la période hellénistique aux Omeyyades, offre un ensemble exceptionnel de temples, escaliers monumentaux, théâtres et des alignements de colonnes qui lui valent aussi le surnom de site des "Mille colonnnes".
La mission archéologique financée par la France a permis de remonter un temple datant du 2e siècle. Elle a aussi travaillé à la restauration d'une scierie hydraulique, la plus ancienne machine au monde, activée alors par une roue à eau.
"On espère (poursuivre ces travaux) mais pour l'instant les moyens dont on dispose ne nous permettent pas de le faire", a relevé Julie Bonnéric, responsable de l'antenne d'Amman de l'Institut français du Proche-Orient, à qui le président demandait quelles seraient les prochaines étapes.
"Le site est parfois appelé la Pompéi du Proche-Orient puisqu'il y a eu un énorme travail (de fouilles) et de restauration" depuis les années 30 par les Américains, les Britanniques, les Italiens, les Polonais et les Français, a-t-elle également expliqué à des journalistes.
"Il est aussi très bien conservé du fait d'un tremblement de terre qui a eu lieu en 749 et de l'abandon quasiment total des lieux après cette période", a-t-elle raconté.
Avant de quitter les lieux, la chanteuse lyrique égyptienne Farrah El-Dibany, qui avait entonné la Marseillaise dimanche pour la finale France-Argentine et qui accompagnait le président dans la suite de son déplacement, a entonné quelques notes de "Carmen" dans le théâtre dédié à la poésie.
Après cet intermède, Emmanuel Macron a rencontré le roi Abdallah II à Amman, dernière étape d'un périple de cinq jours qui l'a conduit à Doha pour la finale France-Argentine, sur le porte-avions Charles de Gaulle au large de l'Egypte pour le Noël avec les troupes et sur les bords de la mer Morte en Jordanie pour une conférence régionale.
Il devait souffler ses 45 bougies en privé mercredi soir soir à Paris.