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La France va cesser les rapatriements collectifs de femmes de djihadistes et de leurs enfants détenus dans les camps du nord-est de la Syrie, faute de volontaires et après avoir mené mardi la quatrième opération de ce type en un an.
"L'ensemble des mères ayant exprimé leur souhait de quitter la Syrie ayant été rapatriées, il n'y aura plus d'opération de ce type", a indiqué vendredi à l'AFP une source diplomatique.
Mardi, 10 femmes et 25 enfants ont été rapatriés de Syrie, une opération qui avait alors été présentée aux familles comme la dernière de ce type, suscitant leur inquiétude.
La France ne peut pas "rapatrier de force des personnes résidant à l'étranger, ni bien sûr leurs enfants", a expliqué vendredi la source diplomatique, précisant que 169 enfants et 57 femmes adultes ont été ramenés sur le territoire français depuis 2019.
"Certaines mères très radicalisées ont explicitement affirmé vouloir demeurer en Syrie", a expliqué la même source, sans pouvoir communiquer le nombre de personnes concernées. En mai, une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP qu'environ 80 Françaises ne souhaitaient "pas rentrer".
Une autre source diplomatique n'a toutefois pas exclu la possibilité de rapatrier quelques femmes sur une base individuelle et de façon ciblée.
Ces Françaises s'étaient rendues volontairement dans les territoires contrôlés par les groupes djihadistes en zone irako-syrienne et avaient été capturées au moment de la chute de l'organisation Etat islamique (EI) en 2019.
Tout adulte qui a rejoint la zone irako-syrienne et qui y est resté fait l'objet d'une procédure judiciaire.
La question de leur rapatriement est sensible dans de nombreux pays, particulièrement en France qui a été frappée par des attentats djihadistes, notamment en 2015, fomentés par l'EI.