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Cameroun: Amnesty dénonce des atrocités et demande une enquête

Les autorités camerounaises doivent faire le nécessaire pour stopper les violences commises contre la population dans les régions anglophones du pays, dénonce Amnesty International mardi dans un rapport exposant de façon détaillée lesdites violations. L'ONG demande aussi que des enquêtes approfondies sur les homicides, les actes de torture, les viols, les incendies d'habitations et autres atrocités soient menées.

Le rapport expose les crimes commis, principalement depuis 2020, par des séparatistes armés, des milices et des membres des forces de défense et de sécurité dans la région du nord-ouest. Les civils se trouvent pris en étau entre ces différentes parties, selon Amnesty. L'ONG avance également que les personnes qui dénoncent les atrocités sont menacées et arrêtées.

La crise anglophone résulte de la répression des manifestations largement pacifiques qui ont eu lieu en 2016 et 2017 et qui demandaient la fin de la marginalisation de la minorité anglophone, rappelle Amnesty.

Le dernier rapport annuel (2021) concernant les exportations d'armes et de matériel militaire autorisées par le gouvernement wallon fait état d'une licence d'exportation vers le Cameroun d'une valeur de 5,75 millions d'euros pour du matériel relatif à la catégorie "missiles et explosifs", assure l'ONG. "Nous demandons aux partenaires internationaux du Cameroun, notamment aux gouvernements de la France, du Royaume-Uni, de la Belgique, de la Croatie, d'Israël, de la Russie, de la Serbie et des États-Unis, de réaliser une évaluation rigoureuse des risques en matière de droits humains avant d'envoyer d'autres armes, ainsi qu'un contrôle de l'utilisation finale pour veiller à ce que l'assistance militaire ne contribue pas à des atteintes aux droits fondamentaux", a déclaré Samira Daoud, directrice régionale pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre auprès d'Amnesty.

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