"C'est la fin d'un monde": les nouveaux décrets de Trump, une bonne ou une mauvaise nouvelle pour nous?

L'entrée en fonction de Donald Trump a été marquée par un discours au ton résolument affirmé, fidèle à son style de campagne. Selon Amine Ait-Chaalal, professeur en relations internationales à l’UCLouvain, "M. Trump est un showman, un homme des médias. Il a su impulser à son discours des punchlines et des mots très pugnaces". Cette approche n’est pas nouvelle, mais elle s’inscrit dans une continuité qui vise à réinventer les codes de la politique américaine.

Pour le professeur, ce discours traduit également une transformation plus profonde : "Nous assistons probablement à une modification du patrimoine génétique et de l’ADN de la société, de la politique et de la politique étrangère américaines. Nous sommes en train de voir l’histoire en action et l’action dans l’histoire."

"L'âge d'or de l'Amérique" : promesse ou menace ?

Dans son discours, Donald Trump a proclamé le début d’un "âge d’or de l’Amérique". Une déclaration ambitieuse qui soulève des interrogations, notamment pour l’Europe. "Ce sont des discours, mais il faudra juger sur les actes et les faits", nuance Amine Ait-Chaalal. Parmi les mesures évoquées figurent des initiatives susceptibles d’avoir des répercussions internationales :

• Commerce international : L’imposition de droits de douane et la remise en question de certains accords commerciaux pourraient redéfinir les relations économiques entre les États-Unis et leurs partenaires, y compris l’Europe.
• Frontières : La question du mur avec le Mexique et des politiques migratoires auront des implications sur la stabilité régionale et mondiale.
• Canal de Panama : Les enjeux stratégiques autour de cette route maritime cruciale restent à surveiller.

Des impacts rapides et multiples

Donald Trump ne s’arrêtera pas aux mots. Selon le professeur, "ça va nous impacter assez rapidement, que ce soit au niveau économique, boursier, ou encore social". Aux États-Unis, des initiatives sont attendues sur des sujets sensibles : genre, communautés et vie en commun. Ces changements pourraient aussi influencer les dynamiques sociales et politiques à l’international.

"Ce n’est peut-être pas la fin du monde, mais c’est la fin d’un monde", conclut Amine Ait-Chaalal. Pour l’Europe, l’enjeu sera d’observer et de s’adapter à cette nouvelle ère, où les États-Unis redéfinissent leur rôle et leurs priorités sur la scène mondiale.