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"Une ultime opération de ratissage" est conduite jeudi matin par les gendarmes, dans le hameau des Alpes-de-Haute-Provence où a disparu samedi Emile, deux ans et demi, a annoncé le parquet à l'AFP.
Cette opération, conduite par une cinquantaine de gendarmes mobiles de Gap, cible concrètement "les 1,8 km de route entre le hameau du Haut-Vernet et le village du Vernet, ainsi qu'une bande d'environ 10 m de chaque côté de cette voie", a précisé le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon.
"Cette zone avait déjà été observée durant les battues et avait fait l'objet d'une inspection visuelle", a insisté le magistrat, en soulignant que cette opération était faite "purement par sécurité".
Le procureur de Digne, qui avait annoncé mercredi soir la fin imminente des ratissages, "en passe d'être achevés", a précisé à l'AFP avoir décidé cette ultime opération après que "la gendarmerie a eu la possibilité de lui fournir des effectifs supplémentaires pour cette matinée de jeudi".
Elle aura lieu dans le cadre de l'enquête ouverte dimanche pour recherche des causes de disparition inquiétante, a insisté M. Avon: "Si d'autres ratissages sont menés ultérieurement, ce sera pour vérifier ou corroborer des éléments recueillis lors de l'enquête", a-t-il expliqué.
Dans son communiqué mercredi soir, le procureur avait annoncé l'ouverture d'une seconde phase de l'enquête, "avec l'analyse de la masse considérable des informations et éléments collectés depuis quatre jours".
Le garçonnet a été aperçu pour la dernière fois samedi vers 17h15, seul, dans une rue descendante du Haut-Vernet, où il venait d'arriver pour les vacances d'été dans la maison de ses grands-parents maternels. L'enfant s'est-il perdu ? A-t-il été enlevé ? Victime d'un accident ou d'un homicide ? Le mystère restait entier jeudi matin, près de cinq jours après sa disparition.
Fermé au public depuis mardi, pour "protéger l'enquête", suite à un arrêté municipal qui court jusqu'à jeudi soir, le hameau du Haut-Vernet et ses 25 habitants devrait encore être bouclé quelques jours supplémentaires.
Cet arrêté sera sans doute reconduit pour le week-end prolongé, afin de "protéger les familles et canaliser un éventuel tourisme de curiosité", a expliqué à l'AFP François Balique, maire du Vernet, village de 125 habitants.
"Tant qu'on ne connaîtra pas la vérité, ce sera tendu. C'est dur pour la famille, cette incertitude est affreuse. Et les gens du village ont besoin de savoir ce qu'il s'est passé", a poursuivi l'élu.