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Une semaine avant les élections présidentielles cruciales en Turquie, l'opposition a rassemblé des dizaines de milliers de partisans à Istanbul samedi. "Vous allez remplacer un gouvernement autoritaire par des moyens démocratiques", a crié le candidat de l'opposition Kemal Kiliçdaroglu à la foule.
"Nous n'allons pas laisser la république turque entre les mains d'un seul homme", a ajouté M. Kiliçdaroglu. Le candidat commun de six partis d'opposition devance de peu le président Recep Tayyip Erdogan dans les sondages. Il a promis de rétablir l'État de droit. Un nouveau gouvernement en Turquie serait également "un cadeau pour la politique mondiale", a enchéri M. Kiliçdaroglu.
Les rassemblements électoraux à Istanbul sont traditionnellement les plus importants et les plus symboliques de l'histoire de la Turquie. Dimanche, c'est au tour de M. Erdogan lui-même de s'adresser à ses partisans dans la métropole.
Samedi, le président s'est rendu dans la ville de Mersin, dans le sud du pays, où il a de nouveau accusé ses rivaux politiques de trahison et de soutien au terrorisme. Il a fait allusion à plusieurs reprises à des liens entre M. Kiliçdaroglu et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement interdit. L'opposition dément ces propos et appelle au calme.
Pour M. Erdogan, il s'agit de l'épreuve électorale la plus difficile depuis deux décennies. La Turquie est confrontée à une crise économique et sa gestion du tremblement de terre dévastateur qui a frappé l'est du pays en février a été largement critiquée.