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La Cour suprême des Etats-Unis, qui devait se prononcer mercredi sur le casse-tête judiciaire autour du sort de la pilule abortive dans le pays, a repoussé de deux jours sa décision très attendue, prolongeant donc temporairement, jusqu'à vendredi, l'accès complet au cachet.
Ajoutant un chapitre à cette haletante saga, suivie avec anxiété par défenseurs et opposants au droit à l'avortement, le juge Samuel Alito a indiqué dans un texte laconique que la suspension par la haute cour de la décision d'une instance inférieure sur la pilule était prolongée de 48 heures, jusqu'à "23H59 vendredi 21 avril".
"La Cour devrait mettre fin une fois pour toutes à cette affaire dangereuse et sans fondement", a aussitôt réagi l'organisation de défense des droits civiques ACLU. "Les personnes ayant besoin d'un avortement ou de traitement pour une fausse couche ne devraient pas rester là à se demander si elles pourront avoir accès aux soins nécessaires ou si la Cour suprême va brusquement leur retirer cette possibilité".
Moins d'un an après avoir annulé la protection constitutionnelle de l'avortement, la haute cour à majorité conservatrice avait été saisie en urgence par le gouvernement de Joe Biden après des décisions de justice contradictoires. En jeu, l'accès sur tout le territoire à la mifépristone, utilisée pour plus de la moitié des IVG aux Etats-Unis.
Mardi, une coalition de médecins anti-avortement a exhorté le temple du droit américain à laisser la décision de la cour d'appel en place.
La FDA et le laboratoire pharmaceutique Danco, qui fabrique la mifépristone, ont "continuellement fait passer la politique avant la santé des femmes", ont dénoncé ces associations de gynécologues et de pédiatres militant contre l'IVG.
"Sans une décision suspensive, la mifépristone va provoquer encore plus de complications physiques, de traumatismes émotionnels et même de morts chez les femmes", ont argué les médecins.