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Les Thaïlandais ont commencé dimanche à voter à l'occasion des premières élections législatives depuis les manifestations pro-démocratie de 2020, sur fond de rejet du gouvernement conservateur pro-armée, donné perdant dans les sondages face à l'opposition progressiste.
Les analystes anticipent un taux de participation élevé, qui fait écho au changement souhaité par une partie de la population, dans un contexte de croissance en berne et de recul des libertés fondamentales.
Le principal parti d'opposition, Pheu Thai, mené par la fille de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, espère tourner la page d'une quasi-décennie de domination par l'armée et ses alliés, incarnée par le Premier ministre sortant Prayut Chan-O-Cha (69 ans).
Mais le système électoral complexe offre au candidat proche des militaires une avance confortable, qui pourrait atténuer l'ampleur de l'alternance attendue, voire ouvrir une nouvelle période d'instabilité.
Un scénario qui permettrait aux militaires de se maintenir au pouvoir reste également envisageable, dans un royaume habitué aux interventions de l'armée et de la justice dans le processus démocratique.
Les principaux candidats se sont rendus aux urnes dans la capitale Bangkok dans la matinée, après l'ouverture des bureaux de vote à 08h00 (03h00, heure de Bruxelles).
L'ex-général Prayut a appelé les électeurs à se déplacer en masse, disant espérer un "taux de participation aussi élevé que possible".
Arrivé au pouvoir lors d'un coup d'Etat en 2014 puis légitimé en 2019 par des législatives controversées, le dirigeant aborde le scrutin en position de faiblesse, face au camp pro-démocratie conduit par Paetongtarn Shinawatra, 36 ans.
Candidate star, elle capitalise sur la popularité de son père Thaksin Shinawatra, Premier ministre de 2001 à 2006, qui vit en exil pour échapper à une condamnation pour corruption.
Thaksin, comme Yingluck Shinawatra, la tante de Paetongtarn, ont été délogés du pouvoir par un coup d'Etat militaire, en 2006 et 2014.