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Au moins six personnes, dont des enfants, ont été tuées mardi par des frappes sur la ville de Kidal, enjeu majeur de souveraineté entre l'Etat malien et la rébellion à dominante touareg, ont indiqué des témoins et des résidents qui ont imputé ces frappes à l'armée malienne.
"Il y a eu plusieurs frappes ce matin. On dénombre six morts dont trois enfants", a indiqué un agent de santé sous le couvert de l'anonymat. D'autres témoignages font état d'un bilan humain plus lourd.
Les témoignages évoquent des frappes aériennes, sans plus de précision, ou l'usage de drones, dont dispose l'armée malienne.
Almou Ag Mohamed, un porte-parole de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), alliance de groupes séparatistes dominée par les Touaregs, a fait état auprès de l'AFP de douze morts, dont quatre enfants, dans trois frappes distinctes.
Au moins une des frappes a touché le camp occupé jusqu'à récemment par la mission de l'ONU (Minusma).
Kidal est sous le contrôle de la rébellion. Ces groupes qui avaient conclu un accord de paix avec le gouvernement en 2015 viennent de reprendre les hostilités.
L'insoumission de Kidal, région où l'armée a subi d'humiliantes défaites entre 2012 et 2014, est un vieux motif d'irritation à Bamako.