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De février 2022 à mars 2023, la plateforme digitale chargée d'estimer les dommages environnementaux causés par la guerre en Ukraine, EcoDozor, a comptabilisé 1.528 incidents dans 841 infrastructures susceptibles de pollution. Parmi les endroits les plus délicats, elle cite les centrales hydroélectriques de Kakhovka (connue sous le nom de Neporozhnyi), de Kiev et de Dnipro ainsi que les centrales nucléaires de Zaporijjia et de... Tchernobyl où un grave accident à la base du plus grand rejet radioactif non contrôlé de l'histoire mondiale a déjà eu lieu en 1986.
Cette dégradation de l'environnement menace "de conséquences à plus long terme sur le plan sanitaire, avec par exemple des risques accrus de cancers et de maladies respiratoires", prévient l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
"Nombre de ces problèmes peuvent être considérés comme dépassant les frontières, de sorte que les effets ne se feront pas seulement sentir en Ukraine, mais que de graves risques existent collectivement pour la santé publique. Chaque jour, les autorités ukrainiennes enregistrent des cas d'exposition à des gaz toxiques libérés par des explosions, y compris au-delà des frontières du pays", ajoute-t-elle.
Le 6 juillet 2022, elle estimait que 1,4 million d'Ukrainiens étaient privés d'eau potable et que 4,6 millions de leurs compatriotes y avait un accès restreint à la suite de la détérioration des équipements pour l'approvisionnement en eau.
Le groupement d'experts internationaux indépendants, Climate Focus, a calculé que les sept premiers mois de la guerre en Ukraine ont causé au minimum l'émission de 100 millions de tonnes d'équivalent de CO2 dont la moitié sera due à la reconstruction post-conflit des infrastructures civiles. Il indique que cela correspond aux émissions des Pays-Bas sur la même période.