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Toujours pas d'accord à l'ONU sur la prolongation de l'aide transfrontalière vers la Syrie

Les négociations se poursuivaient lundi à l'ONU pour permettre de trouver un accord sur la prolongation du mécanisme d'aide transfrontalier vital pour des millions de personnes en Syrie, qui expire ce lundi, ont indiqué des sources diplomatiques.

Le vote du Conseil de sécurité prévu lundi "a été reporté pour permettre de poursuivre les consultations", a indiqué sur Twitter la mission britannique auprès de l'ONU, qui préside le Conseil en juillet.

Le mécanisme créé en 2014 permet à l'ONU d'acheminer de l'aide humanitaire aux populations des zones rebelles du nord-ouest de la Syrie, sans autorisation du gouvernement syrien, qui dénonce régulièrement une violation de sa souveraineté.

Au départ, il prévoyait quatre points de passage, mais après des années de pression, en particulier de Moscou, allié du régime syrien, seul le poste de Bab al-Hawa est resté opérationnel, et son autorisation a été réduite à six mois renouvelables, compliquant la planification de l'aide humanitaire.

Selon plusieurs sources diplomatiques, la résolution préparée par la Suisse et le Brésil, en charge de ce dossier, prévoit une reconduction d'un an, réclamée par les humanitaires.

Mais la Russie, qui avait mis son veto en juillet 2022 à une extension d'un an, forçant le Conseil, insiste encore pour seulement six mois, selon ces mêmes sources.

La semaine dernière, le responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, a une nouvelle fois plaidé pour l'ouverture de plus de points de passage possibles, pour au moins douze mois.

"C'est intolérable pour les populations du nord-ouest et pour les âmes courageuses qui leur viennent en aide de passer par ces hauts et ces bas tous les six mois", a-t-il déclaré, notant que les agences humanitaires étaient notamment obligées à chaque fois de prépositionner de l'aide en Syrie au cas où l'accès soit fermé.

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