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Donald Trump s’est exprimé lundi pour la première fois sur la récente publication par son gouvernement du dossier Epstein, s’inquiétant que ces documents ne ruinent « la réputation » d’innocents, au moment où des victimes et élus s’insurgent contre un manque de transparence.
« Tout le monde était sympa avec ce type », a lancé le président républicain à propos du richissime financier accusé d’avoir exploité sexuellement plus de mille jeunes femmes, dont des mineures, et mort en 2019 avant son procès.
Figure de la jet-set new-yorkaise, Jeffrey Epstein est connu pour avoir fréquenté de nombreuses personnalités internationales et américaines de premier plan, dont l’actuel président républicain et son lointain prédécesseur démocrate Bill Clinton.
« Bill Clinton était ami avec lui, mais tout le monde l’était », a-t-il poursuivi, s’inquiétant que certaines personnes « ayant innocemment rencontré » M. Epstein, notamment « parce qu’il était à une fête », puissent être injustement embarrassées par la publication de ces documents
« Vous ruinez la réputation de quelqu’un », a ainsi lancé le milliardaire républicain depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.
Il s’agissait de sa première réaction publique sur le sujet depuis le début de la publication par son administration, vendredi, d’une partie des fichiers de l’enquête sur cette affaire.
Alors qu’il s’était dit en faveur de la publication des documents lors de sa campagne en 2024, Donald Trump avait ensuite fait volte-face, évoquant un « canular » instrumentalisé par les démocrates.
Cédé à la pression
Il a finalement cédé face à la pression du Congrès et de sa base électorale, obsédée par l’affaire, et promulgué une loi imposant à son ministère de la Justice cet effort de transparence.
Mais seule une partie des documents a été publiée par les autorités à la date butoir fixée, et nombre d’entre eux ont été largement caviardés, suscitant de vives critiques de la part des victimes et de l’opposition démocrate.
« C’est clairement une opération de dissimulation », a ainsi dénoncé lundi le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, en soumettant une proposition de loi pour accentuer la pression sur le ministère.















