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Ce mercredi soir, les propos tenus lors du conseil communal de Molenbeek par l’échevine Saliha Raïss (Vooruit) ont créé la polémique. Cette dernière, qui assurait le poste de bourgmestre f.f en l’absence de Catherine Moureaux a expliqué que : « Si des gens qui portent des ‘tentures’ sur la tête vous dérangent tant que ça, si on ne veut plus nous voir, si Molenbeek est si invivable, changez de bord. Allez ailleurs, dégagez ».
Cette réaction faisait suite à l’interpellation d’un conseiller libéral concernant le bien-être animal à Molenbeek. Il déplorait l’absence de réponse d’une autre échevin, en vacances, à ses mails mais constatait que cette dernière était néanmoins intervenue sous une publication Facebook du MR. Sous cette publication, certains commentaires racistes comme ce dernier : « La bourgmestre a une tenture sur la tête, quelle honte ».
Saliha Raïss a donc pris la parole à ce propos, déplorant ce commentaire et la non-modération qui y était effectuée. « Je trouve ça déplorable et dégoûtant. Les commentaires restent affichés et on renchérit. C’est du racisme assumé, que vous cautionnez. Je sais que vous n’avez pas un très bon exemple au niveau de votre président de parti qui est Bouchez ».
Réponse de Saliha Raïss
Sur les antennes de bel RTL, dans l’émission « Ils mériteraient d’être dans le journal », l’échevine est revenue sur l’incident ce lundi matin. Elle affirme ne rien regretter : « Je ne regrette pas du tout. Mes propos ont été retirés d’un contexte, d’un cadre bien précis. Je rappelle qu’il n’a jamais été question de signe convictionnel, on ne discutait pas de cela. Il était question de recadrer la situation qui a eu lieu lors de mon mandat de bourgmestre faisant fonction. Je parle de violence, de haine, de propos racistes sous cette publication Facebook ».
En tant que bourgmestre faisant fonction à l’époque, Saliha Raïss n’aurait-elle pas dû être « au-dessus de la mêlée ? « Je visais les personnes racistes et xénophobes. En aucun cas, j’ai proféré des propos à l’encontre de tous les citoyens de notre belle commune et de notre pays ».
L’intonation sous laquelle sa réponse a été faite, teintée de rires et de rictus, a également suscité des interrogations. « Le mot « dégagez » à la fin, je l’ai dit sous le ton de la rigolade nerveuse. Je n’ai pas dit « dégagez », j’ai dit « bah, comme on le dit, dégagez ». Bien avant ça, j’ai dit clairement que si ça ne convient pas à ces racistes de vivre en harmonie avec ces personnes issues de la diversité, qu’ils quittent notre commune. Ça, c’était la vraie phrase ».

















