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Le mouvement de grève lancé lundi à 22 heures par les agents de la prison de Mons est très bien suivi. Selon la CSC, un seul gardien et deux membres du personnel de la cuisine sont entrés dans la prison mardi matin. Le mouvement d'humeur du personnel pénitentiaire fait suite à deux arrêts de travail symboliques de 50 minutes le 31 janvier : ces actions ont pour objectif de marquer le ras-le-bol des travailleurs face aux agressions dont ils sont trop souvent victimes ainsi que le manque récurrent de personnel.
"Nous avons installé le piquet de grève en face de la prison mardi peu avant six heures du matin", a indiqué Mario Parlapiano (CSC). "Notre mouvement est très suivi et cela montre à quel point les travailleurs en ont assez des agressions dont ils sont victimes de la part de détenus. Une vingtaine de policiers de la zone de Mons-Quévy et de la police fédérale remplacent actuellement les agents dans la prison. Plus globalement, notre action veut souligner le manque récurrent de personnel au sein de l'établissement. Le cadre complet est de 217 agents et nous ne sommes que 206. A cela s'ajoutent 16 agents qui actuellement sont en arrêt de travail à la suite, notamment, d'agressions."
Les travailleurs veulent que leur message soit entendu par les instances pénitentiaires. "Nous voulons un geste fort de la part de la direction générale et du politique à qui nous demandons des travailleurs supplémentaires et non pas d'éternelles promesses. Si nous ne sommes pas entendus, nos actions se poursuivront en mars et elles seront durcies au besoin", a conclu le représentant de la CSC.