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Tous les week-ends depuis quelques semaines, c’est le même spectacle. Le centre-ville se transforme en véritable champ de bataille. Des scènes d’une extrême violence. Certains n’hésitent plus à dégainer des armes blanches. Habitués au calme, les habitants assistent impuissants à l’embrasement de leur quartier.
« Oh là là ! Allez, c’est pas permis, ça ! On se croit où, là ? J’habite Hannut depuis presque 40 ans, j’ai jamais vu ça », s’indigne un habitant devant des vidéos de ces faits. « On se sent plus en sécurité dans les rues. On ne se sent plus à l’aise », confie un autre. « C‘est vraiment un peu tracassant », ajoute une troisième.
Le week-end dernier, le déchaînement atteint un niveau inédit. Les policiers sont devenus des cibles. Un agent a même été blessé. Face à cette escalade, le bourgmestre a pris une décision radicale : fermer tous les cafés à une heure du matin jusqu’à la fin de l’été. « De cette manière, les cafés vont fermer plus tôt et la police va pouvoir se concentrer non pas sur la fermeture des cafés, mais tout simplement sur ces bandes, ces groupes qui zonent autour de la Grand-Place «, explique Manu Douette.
17 membres de la bande ont été formellement identifiés, âgés de 14 à 25 ans. La moitié est originaire d’Hannut, l’autre des communes voisines. Plusieurs arrestations ont déjà été menées, un individu a été incarcéré. Pour les autres, l’opération continue. « Je vais prendre dès vendredi une interdiction de fréquenter l’hypercentre pour ces personnes », précise Manu Douette. « Cela leur sera signifié vendredi matin et ils seront convoqués devant le collège échevinal et la police pour leur expliquer les faits qu’on leur reproche », ajoute-t-il.
Selon nos informations, ces épisodes de violence trouvent en partie leur source dans un trafic de drogue locale. Hannut n’est d’ailleurs pas la première commune à serrer la vis avec des mesures drastiques dans les cafés durant l’été. Avant elle, des villes comme Andenne et Huy ont déjà expérimenté des restrictions similaires.
