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Des milliers de parents, profs et élèves manifestent contre les suppressions de postes

Plusieurs milliers d'enseignants, lycéens et parents d'élèves (4.000, selon la police, 7.000 selon les organisateurs) ont manifesté samedi à Paris contre la politique éducative du gouvernement et les suppressions de postes à la rentrée 2008.

A Nantes, environ 6.500 personnes, selon la police, entre 12.000 et 15.000 selon les organisateurs, ont manifesté sous la pluie pour protester contre les suppressions de postes d'enseignants prévues à la rentrée dans l'Education nationale.

A Paris, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, celui d'UNSA-Education, Patrick Gonthier, Thierry Cadart (SGEN-CFDT), le président du syndicat lycéen UNL Florian Lecoultre et celui de la FCPE (parents) et de l'Unef, Jean-Jacques Hazan, ont défilé en tête du cortège.

L'ancien ministre socialiste de l'Education Jack Lang est également venu soutenir le début de la manifestation partie sous la pluie dans une ambiance bon enfant.

"Non, non, non, aux suppressions, oui, oui, oui, à plus d'éducation", scandaient certains manifestants, tandis que d'autres lançaient: "Elèves, parents, profs, même combat" ou encore "Darcos ne nous entend pas: résistance!".

Plusieurs établissements des 13e, 18e, 19e arrondissements de Paris, de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine ou encore de Seine-de-Marne étaient représentés.

Les principales fédérations de l'Education, des parents d'élèves et les syndicats lycéens avaient appellé à "une grande journée nationale de manifestations" partout en France, sans appel à la grève, pour protester contre les suppressions de postes prévues à la rentrée.

Au total, 19 organisations, dont la FCPE, première fédération de parents d'élèves du public, cinq fédérations de l'Education (Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT, UNSA-Education, SUD-Education), les deux syndicats lycéens (UNL et Fidl), l'Unef ou encore la Ligue de l'Enseignement, appellaient à cette "grande journée nationale de manifestations", dans un texte commun.

Principaux motifs de mécontentement: les 11.200 suppressions de postes inscrites au budget pour la rentrée ou encore les projets de programmes du primaire, qui traduisent, selon les syndicats, "une vision passéiste et rétrograde de l'école".

L'annonce par Nicolas Sarkozy du dépôt avant l'été d'un projet de loi instaurant un droit à l'accueil dans le primaire les jours de grève, au soir de la mobilisation du 15 mai, a aussi attisé les mécontentements. Pour ces organisations syndicales, ce projet remet "en cause les conditions d'exercice du droit de grève" et constitue "une diversion et une véritable provocation". Elles entendent donc "dénoncer l'absence de vraies réponses du ministre de l'Education aux revendications et exigences exprimées" lors des précédentes journées d'action.

De son côté, Xavier Darcos a tenté de désamorcer le conflit en faisant des propositions sur d'autres dossiers. Lundi, dans un courrier aux syndicats, il a fait valoir qu'il était "possible d'acter des améliorations concrètes en terme de carrière et de pouvoir d'achat". Le ministre a annoncé également l'envoi prochain d'une "feuille de route" sur la réforme du lycée.

Vendredi, il a signé un protocole d'accord sur la rénovation de la voie professionnelle en lycée, avec le Snetaa-Eil, majoritaire dans l'enseignement professionnel, le SNPDEN-Unsa Education, majoritaire chez les chefs d'établissements, et l'ID-FAEN (chefs d'établissements également). Cet accord a notamment pour but de "hausser le niveau général de formation en développant fortement l'accès au baccalauréat professionnel en trois ans" (au lieu de quatre actuellement).

A la suite de la journée d'action de samedi, les fédérations de l'Éducation ont prévu de se réunir à nouveau pour "décider des suites de l'action en fonction des réponses qui seront apportées par le gouvernement et en particulier, par le ministre de l'Éducation".

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