Accueil Actu

Incroyable histoire: une famille belge se rend au Maroc et retrouve le tueur de leur petite Théa

Le meurtrier avait été condamné en appel par la cour de Liège en 2011. Il s'était toutefois envolé pour le Maroc où il y vivait depuis 7 ans près de la ville de Tétouan (photo). Les grands-parents, la tante et la maman de Théa ont pu le localiser et se sont rendus en avril au Maroc où, aidés d'un avocat, ils se sont adressés à un juge.

C'est une histoire digne d'un film hollywoodien que révèle la DH à sa Une de ce mardi matin. Une famille belge est parvenue à obtenir l'arrestation du meurtrier de Théa, enfant de deux ans tuée en novembre 2005 le jour de son anniversaire, au Maroc, 14 ans après les faits.

Fin 2011, Mounir Kiouh avait été condamné par la cour d'appel de Liège à 15 ans de prison pour avoir ôté la vie à la fille de sa compagne. Absent à son propre procès, il s'était envolé cinq jours plus tard vers le Maroc où il y vivait depuis 7 ans sous un faux nom sans jamais être inquiété par la justice belge.


"Ils n'avaient plus d'espoir"

Révoltés par l'inefficacité de la justice, la maman, la tante et les grands-parents de Théa ont décidé d'agir par eux-mêmes. "Ils n'avaient plus d'espoir en Belgique. Pas de nouvelles. Cela patinait", a indiqué le grand-père de Théa à notre journaliste Sébastien Prophète. 

Fin 2018, ils sont arrivés à entrer en contact avec des personnes qui savaient où se trouvaient le tueur, indique la DH. Quelques mois plus tard, au mois d'avril, ils se sont rendus au Maroc dans la ville de Tétouan avec un avocat marocain. Ils ont demandé l'aide de la justice et de la police marocaines. Vendredi dernier, Mounir Kiouh était convoqué par la police et privé de liberté.

Hier est enfin survenu ce moment que la famille attendait depuis sept ans et que la justice belge n'a jamais pu leur apporter: le juge d'instruction marocain décidait d'inculper Mounir Kiouh pour assassinat d'un enfant mineur d'âge et de le placer sous mandat d'arrêt. "Là ça a été le soulagement qu'on attendait depuis très longtemps", a déclaré Jennifer Devos, maman de Théa.


Une extradition n'est pas possible

L'homme ne sera pas extradé pour purger sa peine en Belgique et devrait être rejugé au Maroc. La maman de Théa a pu voir le meurtrier de sa fille. Il n'avait pas changé selon elle, toujours "froid et imbu de lui-même". Quant à la famille, maintenant que justice a été (re)faite, elle va sans doute pouvoir désormais aller de l'avant. La maman de Théa, 37 ans, a 4 enfants et tout un avenir à construire pour eux.

Selon nos informations, la cellule de la police fédérale qui traque les fugitifs avait localisé Mounir Kiouh. Elle aurait averti la justice à plusieurs reprises.

La réponse aujourd’hui du procureur général de Liège est qu'il ne dispose pas de cette information et précise que, de toute manière, dans un cas comme celui-ci, une extradition n’est pas possible. Il émet également des doutes sur la légalité d’un nouveau procès pour des faits similaires.

ARCHIVE 2005 : la petite Théa plongée dans un coma profond après avoir été violentée:

À lire aussi

Sélectionné pour vous