Manger local, ce n’est pas qu’une tendance. C’est aussi une manière concrète de soutenir l’économie locale, de réduire son impact environnemental et de se reconnecter à la saisonnalité. En Wallonie, de nombreuses formes de circuits courts permettent d’accéder à des produits frais, éthiques et savoureux.
En quelques années, les circuits courts se sont installés dans notre quotidien. Marchés de producteurs, magasins à la ferme, épiceries coopératives, points de retrait ou même distributeurs automatiques… la diversité des lieux d’achat est un vrai atout pour tous ceux qui veulent consommer autrement.
À la ferme ou en ville, une offre locale bien ancrée et diversifiée
Dans les campagnes, les magasins à la ferme restent une valeur sûre. On y trouve des légumes fraîchement récoltés, des produits laitiers artisanaux, parfois même des viandes ou jus faits maison. Ces ventes directes favorisent un lien humain fort, une confiance mutuelle et un prix plus juste pour les producteurs.
La ville n’est pas en reste : à Liège, par exemple, la coopérative Les Petits Producteurs gère 3 magasins alimentaires de quartier qui proposent uniquement des produits issus de fermes locales, dans une logique de transparence et de soutien aux filières artisanales. Cette structure regroupe des petits producteurs et 600 citoyens, autour d’un modèle économique solidaire et efficace. « Notre modèle de coopérative valorise une multitude de petits producteurs », explique François Olivier, chargé de communication pour LPP. « C’est une richesse indispensable permettant d'offrir un large éventail de produits locaux. L'objectif est de permettre aux habitants de la ville de se nourrir de produits locaux sans devoir se déplacer à la campagne, recréant ainsi un lien entre les mangeurs urbains et les producteurs ruraux ».
Ce modèle hybride est aussi celui de La Mauvaise Herbe, coopérative citoyenne située dans le Brabant wallon. On y cultive des légumes bio, on y tient une épicerie locale, et on y accueille des bénévoles pour renforcer le lien entre alimentation, écologie et participation citoyenne. Une façon de prouver que consommer local, c’est aussi créer du lien et du sens.
Enfin, certaines coopératives vont encore plus loin. À travers son travail sur l’agriculture régénérative, Cultivae rassemble agriculteurs, chercheurs, entreprises et consommateurs pour développer une agriculture qui régénère les sols et les écosystèmes, tout en garantissant une alimentation saine et traçable.
Ces initiatives, et elles sont nombreuses, démontrent qu’au-delà du circuit court, c’est tout un écosystème de coopération qui se met en place pour transformer durablement notre rapport à l’alimentation.
La meilleure façon de sauter le pas et de consommer local ?
« Rencontrer un producteur ou une productrice », répond sans hésiter, François Olivier ! « Une fois qu'on a rencontré ces gens qui travaillent d'arrache-pied par tous les temps, on se rend compte de ce que c'est. On se rend compte d'où vient la nourriture qu'on mange, comment elle est produite et que c'est grâce à eux qu'on peut se nourrir 3 fois par jour. Une fois qu'on a compris ça et qu'on a goûté ce produit de qualité, impossible de faire marche arrière ».
Pour identifier rapidement les points de vente en circuit court près de chez vous, le site www.jecuisinelocal.be est un outil indispensable. Il recense des centaines de producteurs et commerces wallons engagés dans la proximité. Et pour aller encore plus loin, vous pouvez aussi télécharger l’application #Jecuisinelocal.
