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Tirer le meilleur des produits locaux sans gaspiller

Quand on achète local, on choisit déjà de consommer avec conscience. Mais pour aller plus loin, il y a un geste simple et puissant : ne rien jeter. Ou presque. Utiliser les fanes, cuisiner les restes, suivre les saisons... Ces petits réflexes donnent encore plus de sens à nos choix. Voici quelques idées pour sublimer nos produits locaux sans rien perdre.

Tout cuisiner quand on a fait l’effort de bien acheter

On croit souvent qu’il faut être chef étoilé pour cuisiner zéro déchet. Mais en réalité, on peut faire des merveilles avec ce qu’on appelle pudiquement des « restes ». « On a oublié que la majorité des légumes se mangent entièrement. C’est souvent un mauvais réflexe venu de notre éducation », explique Sylvie Droulans, directrice de ConsomAction. « A l’époque, on ne mangeait que le blanc du poireau, le vert partait à la poubelle. Aujourd’hui, on se rend compte que cette seconde moitié du légume est une délicieuse base pour un pesto vert vif à mélanger aux pâtes. Pourquoi éplucher des carottes bio alors que les passer sous l’eau suffit largement ? Même chose pour les pommes… C’est vieux réflexes font perdre une bonne partie de l’intérêt du fruit ou du légume. Et puis, on a fait l’effort de bien acheter, autant en profiter jusqu’au bout. Sans oublier l’implication sur notre portefeuille ». Quant aux idées anti-gaspi pour valoriser ces légumes, l’application téléchargeable #Jecuisinelocal en regorge.

Et puis, il y a une forme de créativité dans l’anti-gaspi. On compose avec ce qu’on a, on improvise, on découvre. « Je garde toujours en mémoire le moment où j’ai compris que les orangettes se faisaient avec des pelures confites en batônnets plongées ensuite dans le chocolat. Depuis, j’y repense chaque fois que je réfléchis à utiliser une partie d’un aliment », sourit Sylvie Droulans.

Suivre les saisons, c’est aussi lutter contre le gaspillage

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La saisonnalité, ce n’est pas juste une question de goût ou d’empreinte carbone. C’est aussi une manière d’éviter d’acheter ce qu’on ne peut pas conserver ou apprécier à sa juste valeur. En mangeant local, on apprend à attendre, à préparer, à transformer. « Attendre des tomates d’ici et de saison, bien mures et gouteuses doit être un plaisir qu’on pourra prolonger en les conservant en bocal pour en profiter cet hiver. Rien ne se perd, tout se cuisine, à condition de rester à l’écoute des saisons ».

C’est aussi l’occasion de redécouvrir des gestes anciens : stériliser des bocaux, faire sécher des herbes, congeler en portions. Des pratiques qui semblaient oubliées mais qui reviennent naturellement quand on vit au rythme des récoltes.

Parfois, on ne cuisine pas tout. Et c’est OK.

Bien sûr, il arrive qu’il reste parfois une portion oubliée, une idée qu’on n’a pas eue ou une fin de plat qu’on n’a pas le cœur de jeter. Alors on congèle, on transforme, ou on donne. Cuisiner local et anti-gaspi, ce n’est pas juste un effort individuel. C’est une manière de vivre plus connectée à ce qui nous entoure. Chaque geste compte. Chaque plat préparé avec attention devient un maillon de cette chaîne où producteurs, transformateurs et citoyens font équipe. Et on retire même une certaine fierté quand on cuisine jusqu’à la dernière feuille de poireau ou qu’on donne une seconde vie à une pomme trop mûre. Il ne s’agit pas de faire parfaitement. Juste de faire mieux, pas à pas. Grâce aux circuits courts (lien vers article 1), à l’appli #Jecuisinelocal ou à nos gestes du quotidien, on peut cuisiner sans culpabilité, et avec beaucoup de plaisir retrouvé.

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