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Les Américains étaient engagés mardi dans un vote acharné, avec dans la balance une question de poids: quel ours brun d'Alaska est le plus gras?
Au dernier jour de scrutin de la "Fat Bear Week" (littéralement "semaine de l'ours gras"), les votants ont dû départager deux plantigrades adipeux du parc national de Katmai, "128 Grazer" et "32 Chunk".
Le public est appelé à comparer des photos avant/après d'ours bruns qui se gavent de saumons en amont de leur période d'hibernation et à voter sur des face-à-face entre deux ours, le vainqueur se qualifiant pour le tour suivant.
"Votre voix décide de qui est le plus gras des gras", affirme l'ONG de défense de l'environnement Explore, organisatrice du scrutin.
"La présence affirmée de '128 Grazer' est aussi tonitruante que ses cuisses de la taille d'un tronc", écrit-elle.
"La panse gargantuesque de '32 Chunk' a jeté une ombre sur sa concurrence et a propulsé ce léviathan jusqu'au dernier tour. Sa rotondité peut-elle l'amener à la victoire?", s'interroge-t-elle également.
Démarré sur le ton de la blague en 2014, le concours fait désormais sensation aux Etats-Unis. En 2022, plus d'un million de personnes ont voté pour leur mascotte favorite.
Le public peut choisir son colosse préféré en observant les candidats, qui ingurgitent jusqu'à 45 kg de saumon par jour, grâce aux caméras d'Explore.
Au printemps, l'"ursus arctos" (ours brun) affiche une silhouette famélique. Mais pendant l'été et l'automne, ces animaux gagnent jusqu'à 50% de leur poids.
Une prise de masse cruciale avant leur hibernation. Pendant cinq mois, les ours se terrent et ne se réveillent jamais, pas même pour boire. Grâce au gras accumulé, ils se nourrissent des protéines recyclées de leur propre urée et conservent leur masse.