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Les procès de 777, repreneurs potentiels, l'état des caisses: on vous dit tout sur la situation du Standard

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Le Standard est dans une crise absolument incroyable. Depuis l'annulation du match contre Westerlo ce week-end, nombreuses sont les questions autour de la situation du club liégeois. Alors où en est-on ? Nous avons fait le point avec nos consultants dans l'émission Dans le Vestiaire.

"Pris en otage"

Commençons par le nœud du problème: l'état des finances du club. Kevin Sauvage, en place chez Sudinfo et très bien informé sur le Standard, confirme que la situation est catastrophique à Liège. "Le Standard est pris en otage par ses propriétaires, qui ont d'autres préoccupations que le Standard", révèle d'abord le journaliste. "Le football, pour 777, n'est que secondaire. On se demande pourquoi investir dans le football, surtout quand on n'a pas d'argent", précise-t-il ensuite, rappelant ensuite que le groupe financier américain est en procès aux États-Unis, où ils sont soupçonnés d'une fraude colossale, en plus d'être remis en cause à Everton, où ils voulaient s'impliquer. Une procédure de restructuration a été enclenchée pour se concentrer sur les activités rentables, ce que le football n'est pas pour ce groupe. 

Depuis leur arrivée, le Standard s'est enfoncé dans la crise. Selon Kevin Sauvage, il n'y a plus rien à espérer, à court terme, au niveau financier. "Au Standard, on a le sentiment qu'on en a fait une coquille vide. Ils ont fait du Standard une machine à perdre de l'argent", regrette Kevin Sauvage. "Les signaux sont au rouge, il n'y a presque plus rien dans les caisses. Le Standard a des problèmes de trésorerie, il y a beaucoup de lettres d'huissier qui arrivent. 777 ne sait pas s'acquitter de sa dette de la deuxième tranche du rachat à Bruno Venanzi, ni de la deuxième tranche du rachat de l'immobilière", détaille-t-il. Les salaires sont payés en retard, parfois de quelques semaines. Le club affirme pourtant ne pas être au bord de la faillite. Selon Kevin Sauvage, la dette est au cœur des problèmes, avec des montants qui varieraient entre 25 et 60 millions d'euros.

"Le Standard intéresse"

La situation est donc surréaliste. La question maintenant est de savoir quelles peuvent être les solutions. Une vente est probable, très probable même. Reste que, selon nos experts, les pistes ne sont pas non plus nombreuses. "Ils ont couillonné tout le monde depuis le début", peste Marc Delire. "Ils vont faire quoi les repreneurs ? On va devoir payer son prix plus les dettes ? Tu n'as plus d'effectif non plus", poursuit-il, s'étonnant vivement du fait que personne ne connaisse vraiment la valeur du Standard, alors que même la direction cherche cette info, que les Américains ne savent pas donner à ce stade.

D'autres propriétaires potentiels pourraient se manifester. "Le Standard intéresse des gens, à condition de connaître le prix", nous raconte Marc Delire. Des pistes menant à Luciano D'Onofrio, en compagnie d'investisseurs qataris, sont également évoquées. "On parle aussi de l'Arabie Saoudite", nous révèle Kevin Sauvage, qui confirme aussi que Bruno Venanzi ne veut pas revenir, mais pourrait finalement le faire pour revendre dans la foulée. 

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