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Mondial féminin: l'heure de la confirmation pour les Etats-Unis

Les Américaines, doubles tenantes du titre, jouent une "finale" pour les huitièmes du Mondial féminin face au Portugal, mardi à Auckland (09h00), un tournant pour une jeune génération en quête d'un succès référence.

Et si Team USA, à la poursuite d'un triplé historique, était éliminée dès la phase de groupes ? Le scénario, qui constituerait la plus grande surprise de l'histoire de la Coupe du monde, n'est pas écarté avant la dernière journée.

En raison de leur match nul contre les Pays-Bas (1-1), jeudi dernier, les Etats-Unis (4 pts) disposent d'une marge de manoeuvre réduite qui leur interdit le moindre faux-pas, face à un adversaire novice dans la compétition qui semble largement à leur portée.

Les coéquipières de Megan Rapinoe seront qualifiées en cas de succès ou de nul, mais une défaite les renverrait au pays, où personne n'ose imaginer une telle issue.

Habitué à rafler toutes les récompenses, Team USA n'a en tête que la première place, qui peut lui éviter d'affronter la Suède, vice-championne olympique en titre, dès les 8es de finale.

La nouvelle génération américaine, qui domine un effectif talentueux mais inexpérimenté, se retrouve pour la première fois à la croisée des chemins, dans un tournoi qui a déjà joué des mauvais tours à des nations confirmées au profit d'outsiders.

Face aux Hollandaises, lors du remake de la finale 2019, les joueuses du sélectionneur Vlatko Andonovski ont montré qu'elles pouvaient créer le danger à n'importe quel moment, mais aussi des lacunes collectives liées à un groupe qui apprend encore à se connaître.

- "Marquer beaucoup de buts" -

"La chose la plus importante, c'est de se qualifier (...) Nous ne voulons pas regarder deux, trois ou quatre étapes plus loin. Si on anticipe trop, notre chance peut ne jamais arriver", a assuré le technicien d'origine nord-macédonienne.

Auteur d'un doublé lors de l'entrée en lice contre le Vietnam (3-0), l'attaquante star Sophia Smith, 22 ans, a incarné le manque d'efficacité d'une sélection qui, en 2019, avait écrasé sa poule (18 buts marqués, 0 encaissé).

"Nos deux premiers matches ont été solides, mais nous savons que nous devons donner plus, surtout pour marquer des buts", a concédé la milieu de terrain Andi Sullivan.

Face au Portugal, 21e nation mondiale, "nous allons devoir jouer vite et marquer beaucoup de buts, parce que c'est ce que nous voulons pour nous, qu'importe le match et le contexte", a-t-elle assuré.

Une large victoire pourrait, en effet, offrir la première place aux Américaines, qui possèdent une meilleure différence de buts que leurs rivales hollandaises (+3 contre +1).

Mais les Oranje (4 pts) affrontent au même moment le Vietnam (0 pt), l'équipe la plus faible du groupe, avec l'espoir de repasser devant au finish.

L'enjeu est important, puisque l'équipe qui terminera deuxième risque d'affronter en 8es la Suède, qui impressionne depuis le début de la compétition. Celle en tête jouera contre des adversaires d'un moindre standing, l'Italie, l'Afrique du Sud ou l'Argentine.

"Il y aura toujours une préférence pour jouer contre une équipe plus faible sur le papier", a admis le sélectionneur néerlandais Andries Jonker.

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