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Pourquoi les Américaines dominent-elles le football féminin? La réponse est plutôt simple…

La capitaine Megan Rapinoe ou l'attaquante Alex Morgan sont les grandes stars de l'équipe américaine. Aux États-Unis, elles sont extrêmement populaires et font rêver des milliers de jeunes filles.
 
Quatre Coupes du monde en moins de 30 ans, quatre titres olympiques… Les résultats de la sélection nationale américaine ont de quoi impressionner. "Je pense que le foot féminin a prouvé encore et encore, Mondial après Mondial, année après année, que l’on mérite cet investissement", confiait il y a peu Megan Rapinoe en conférence de presse.


Money, money, money…

Mais d'où vient cette suprématie des Américaines sur le football féminin? La réponse ne semble pas si compliquée: c'est d'abord une question d'argent.

Depuis 1972, les universités américaines ont l’obligation d’investir autant dans le sport masculin que dans le sport féminin. Résultat: des programmes dédiés aux étudiantes ont été lancés. Et comme le football américain n’a pas de pendant féminin, les jeunes femmes se sont tournées massivement vers notre foot, le fameux soccer, pour décrocher une bourse.

"J’ai joué au foot toute ma vie, et j’ai eu la chance de pouvoir jouer à l’université. Ça a toujours été mon rêve de voir une Coupe du monde", confie Samantha, une supportrice américaine venue voir le Mondial en France.

Je ne pense pas que la fédération nous respecte autant que les hommes

Les joueuses de l’équipe américaine sont à la pointe du combat pour l’égalité dans et en dehors des terrains. Rapinoe a d'ailleurs vivement critiqué la FIFA d'avoir prévu la finale du Mondial féminin un jour où deux autres finales messieurs avaient lieu (la Copa America pour l'Amérique du Sud, et la Gold Cup pour l'Amérique du Nord).
  
"La finale de la coupe du monde est prévue tellement de temps à l’avance, ce n’est pas croyable. Non, je ne pense pas que la fédération nous respecte autant que les hommes", a déclaré Megan Rapinoe en conférence de presse.

Beaucoup plus performantes que leurs compatriotes masculins, les joueuses américaines sont pourtant moins bien payées.


La capitaine a refusé de rencontrer Trump

Bien qu'elle se sente "profondément américaine", Megan Rapinoe ne chante pas l'hymne des USA pour protester contre la politique de Donald Trump aux dépens des minorités. Et cette figure LGBT a toujours affirmé qu'elle n'irait pas honorer ce quatrième titre des USA à la Maison blanche si le président venait à inviter la sélection. "Il ne se bat pas pour les mêmes choses que nous", a-t-elle répété, soutenue dans sa démarche par son équipière Ali Krieger, et à l'entendre par d'autres dans le vestiaire US.

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