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Pour rejoindre Wembley et la finale tant convoitée de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain est dos au mur, mardi au Parc des Princes, contraint de renverser une nouvelle fois la situation face à Dortmund après le revers du match aller (1-0).
Les hommes de Luis Enrique devront à tout prix l'emporter, d'au moins un but pour jouer la prolongation et plus s'ils veulent décrocher une qualification sans passer par des tirs au but, quatre ans après la finale perdue (1-0) à Lisbonne contre le Bayern Munich, à l'époque du Covid-19.
Les Parisiens pourront s'appuyer sur la préparation mentale qui avait fonctionné au tour précédent au vu de leur performance à Barcelone (4-1).
"On va gagner", a d'ailleurs lancé samedi l'entraineur espagnol à des supporters devant le Campus PSG à Poissy, convaincu que ses joueurs vont rehausser leur niveau comme avant le quart de finale retour en Catalogne.
"C'est la seule phrase que je connais en français, +On va gagner+, comme c'est une phrase que j'aime...", a-t-il souri lundi en conférence de presse.
Dès la fin du match dans la Ruhr, Luis Enrique l'avait promis: "On va aller chercher cette finale".
Même ton du côté de la superstar Kylian Mbappé, qui vivra son dernier match en C1 sous les couleurs parisiennes au Parc: "La pression, on en est conscient mais le groupe est extrêmement serein. On est confiant et on est sûr qu'on va remonter ce score et (...) se qualifier", a-t-il lancé dimanche devant quelques médias dont l'AFP, lors d'un évènement de son association "Inspired by KM".
- "Confiants mais pas trop" -
Le capitaine Marquinhos est tout aussi serein: "On ne sait pas ce qui va se passer mais la confiance vient du travail et de la sérénité travaillée tout au long de la saison".
"Les joueurs sont concentrés, confiants, mais pas trop. Trop confiants, ce n'est pas bon", a souligné lundi le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, précisant que c'était l'équipe "la plus jeune" du dernier carré.
Pour disputer la finale le 1er juin, qui serait leur deuxième de l'histoire en C1 mais la première dans un stade plein, les Parisiens devront donc rééditer l'exploit de Montjuic, quand ils étaient alors portés par Ousmane Dembélé, flamboyant.
Mais l'histoire s'est compliquée avec le forfait du défenseur Lucas Hernandez, 28 ans, un des hommes forts cette saison, qui s'est blessé au match aller.
Pour contrôler notamment le jeu en profondeur de Dortmund, l'international français sera remplacé soit par Danilo Pereira, plus lent mais imposant dans les airs, soit par Lucas Beraldo, moins aguerri mais apprécié pour ses relances.
Mercredi dernier, la dure réalité s'est imposée aux Parisiens, qui n'ont pas assez couru -10 km de moins que le "BVB"- ni mis assez d'intensité: les Jaune et noir, qui n'ont plus rallié la finale depuis 2013, ont autant de détermination qu'eux pour forcer leur destin.
Au-delà du succès de l'aller, les Allemands ont engrangé davantage de confiance samedi grâce à leur large victoire 5-1 contre Augsbourg.
A l'inverse, les Parisiens, qui étaient au repos ce week-end, pourront s'appuyer sur la double confrontation de la phase de groupe, dont ils étaient sortis vainqueurs (2-0 au Parc, 1-1 à Dortmund).
Les Allemands seront en outre en terre encore plus hostile qu'en septembre dernier, avec plus de 45.000 supporters parisiens ayant entendu l'appel à la mobilisation générale: "Soyons tous acteurs et emmenons notre club vers de nouveaux sommets!", a lancé le Collectif Ultras Paris (CUP), le principal groupe de fans parisiens.
"On a de la chance de pouvoir jouer ce type de match, ce sera une fête et on profitera de nos supporters", a lancé Luis Enrique, qui a passé une "très bonne semaine" de préparation.
Ultime motif d'espoir pour le PSG: exception faite de la confrontation contre Barcelone, Paris, qui a mal voyagé cette saison en Ligue des champions, réussit souvent ses matches à domicile. Et l'inefficacité de l'aller fait figure d'anomalie dans la pluie de buts marqués cette saison.
L'enjeu est énorme pour le club de la capitale: conquérir enfin le titre dans l'épreuve reine et viser un quadruplé inédit, au risque de regretter amèrement le faux pas de mercredi dernier face à un adversaire largement à sa portée.