Partager:
L'adjoint aux Sports de la mairie de Paris Pierre Rabadan a expliqué que l'annulation dimanche du test de natation pré-JO dans la Seine, en raison de la pollution du fleuve, s'était "joué à quelques heures", exprimant sa "déception" lors d'un point presse.
"On est tous déçus ce matin, d'abord pour les athlètes et pour l'organisation de l'évènement. Cela s'est joué à quelques heures", a-t-il dit devant les pontons vides installés pour cette compétition au-dessous du Pont Alexandre III, en plein centre de Paris.
La dernière analyse d'eau remontant à 24 heures s'est établie à 1.300 (UFC/100 ml) pour la bactérie Escherichia Coli. World Aquatics, la fédération internationale de natation qui organise l'évènement, impose un taux inférieur à 1.000 UFC pour 100 ml pour la tenue de la compétition.
En cause: les pluies persistantes plus tôt cette semaine, qui ont fait déborder les égoûts et ont ramené les eaux usées dans le fleuve.
"On saura demain (lundi) si finalement à l'instant T (c'est-à-dire au début de la compétition prévue dimanche à 07H30) la qualité de l'eau était baignable", a-t-il ajouté.
"On a des relevés instantanés mais qui ne font pas partie du process d'analyses de la fédération internationale qui nous disent qu'à date, ce matin, la qualité de l'eau était bonne et le chiffre était en dessous de 1.000", a-t-il ajouté.
"Cette annulation se joue sans doute à quelques heures", a renchéri Pierre-Antoine Molina, secrétaire général aux politiques publiques de la préfecture de région.
Evoquant les chantiers prévus pour les JO en vue de dépolluer la Seine, Pierre Rabadan a assuré qu'"une fois que ces travaux seraient finis, on pourra réguler même des phénomènes exceptionnels comme celui auquel on est confronté" cet été.
Aucun représentant de World Aquatics ne s'est exprimé au cours de ce point presse organisé après qu'elle a annoncé par communiqué l'annulation de cette épreuve de Coupe du monde de natation en eau libre.
Interrogée sur le fait de savoir si le comité d'organisation des JO (Cojo) allait revoir ses plans, et prévoir un plan B pour l'an prochain, Brigitte Légaré, responsable des compétitions dans Paris centre, a expliqué que pour cette compétition, qui se tiendra vers la fin des Jeux les 8 et 9 août, "une journée" est prévue pour les décaler en cas de problème.
"Avec l'épisode historique qu'on vient d'avoir, on va regarder ce qu'on a mis en place, s'il y a des choses qu'on peut changer, améliorer", a-t-elle ajouté.
Un plan B ailleurs que dans la Seine? "Non, le plan B c'est qu'on va nager dans la Seine", a assuré Mme Légaré. "Je suis confiante, (...), on va y arriver".