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Jonas Vingegaard et les autres favoris du Dauphiné se sont neutralisés vendredi lors de la 6e étape, remportée par l'Allemand Georg Zimmermann à Crest-Voland, à la veille d'une journée qui s'annonce dantesque samedi dans les Alpes.
A 25 ans, Zimmermann a vécu une journée de rêve lors de cette première incursion dans les Alpes pour remporter la deuxième victoire de sa carrière, de loin la plus belle, après celle en 2021 sur le Tour de l'Ain.
"Je n'arrive pas à y croire. Je me sentais déjà fort hier (jeudi) et j'y suis retourné aujourd'hui (vendredi). Gagner une étape sur le Dauphiné... je suis vraiment très fier de moi", a réagi le coureur d'Intermarché, qui a devancé les deux autres rescapés de l'échappée matinale, le Français Mathieu Burgaudeau et l'Espagnol Jonathan Castroviejo.
Burgaudeau a un moment cru pouvoir coiffer l'Allemand sur le poteau en revenant sur lui dans le dernier kilomètre, et apporter à la France une quatrième victoire d'étape dans ce Dauphiné.
Mais il a coincé lorsque Zimmermann a contré son attaque et en a remis une couche. "Je reviens à l'arrache à 500 mètres, a commenté le Français. J'avais déjà tout mis pour revenir sur Zimmermann. Je n'avais plus d'énergie. Je suis déçu mais il n'y a pas de regrets, il était le plus fort."
Derrière, les favoris sont arrivés à 48 secondes, après s'être marqués à la culotte dans les trois ascensions relativement courtes du final.
- Gaudu perd encore du temps -
Le maillot jaune Jonas Vingegaard a bien placé une petite accélération. Mais le Danois n'a pas insisté et a terminé dans un petit groupe dans lequel figuraient tous les leaders, dont ses deux poursuivants immédiats au général, Ben O'Connor et Julian Alaphilippe, qui pointent respectivement à 1 min 10 et 1 min 23 du vainqueur du dernier Tour de France.
"La montée n'était pas assez longue pour faire des différences. Deux étapes difficiles nous attendent. J'espère avoir de bonnes jambes", a commenté le coureur de la Jumbo-Visma, accueilli à l'arrivée par sa femme et sa petite fille.
David Gaudu a, lui, encore perdu du temps, terminant à 25 secondes du groupe des favoris et pointant désormais à 3 min 47 du Danois au général. Au départ de l'étape, le chef de file de Groupama-FDJ a assuré qu'il ne fallait "pas être inquiet" dans l'optique du Tour de France (1er-23 juillet) où il visera un podium.
"Le Tour arrive très vite, mais la fin du Tour ce n'est que dans six semaines. Il ne faut pas paniquer et continuer à travailler", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il avait "plus ou moins trouvé la raison" pour laquelle il marchait moins bien sur ce Dauphiné, mais sans vouloir en dire plus. "On le garde pour nous", a-t-il glissé.
Samedi, place à la haute montagne avec un enchaînement de trois cols mythiques, la Madeleine (25 km à 6,2%), le Mollard (18,5 km à 5,8%) et la Croix-de-Fer (13,1 km à 6,2%), où sera jugé l'arrivée à 2.067 mètres d'altitude.
L'occasion d'une grande explication entre les favoris, avant la dernière étape dimanche qui s'annonce tout aussi gratinée avec six nouvelles ascensions avant le final à la Bastille de Grenoble.